Quand on pense à Luc Besson, beaucoup pensent à l'humour français à la sauce américaine d'un Taxi. D'autres rêvent d'évasion au calme du Grand Bleu. D'autres encore se remémorent le trio Portman, Reno et Oldman... et je les comprends. Mais personnellement, quand je pense à Luc Besson, eh bien en vérité je pense tout de suite à Eric Serra. Pourquoi ?
Tout simplement parce que les deux sont inséparables. Excepté Angela, les deux hommes sont restés fidèles l'un à l'autre. Besson dira lui même : "Il faut beaucoup de temps et de complicité pour qu’un metteur en scène et un musicien arrivent à bien se comprendre sur un film." Pourtant, les deux hommes ont bien changé, en témoigne cette récente collaboration pour Lucy : un matraquage publicitaire pour un recyclage dénué d'intérêt artistique.
Quoiqu'il en soit, Nikita, malgré quelques défauts scénaristiques, possède un certain charme. Certaines scènes sont assez remarquables, notamment la scène d'introduction qui mériterait à elle seule d'être développée dans une préquelle.
En effet, le film commence, les pavés défilent sous nos yeux à toute vitesse, la musique s'immice doucement et puis BAM! Besson nous dévoile quatre personnages marchant côte à côte de manière synchrone, leurs déplacements sont cadencés au rythme des percussions détonantes de Serra.
Tout de rouge, le titre de l'oeuvre annonce la couleur. L'image et le son ne font qu'un, c'est une entrée en matière tonitruante. Dès lors, on s'aperçoit peu à peu qu'un cinquième protagoniste se fait littéralement traîné par terre par le plus badass de la bande. Celui-ci avance torse nu, la hache dans une main, au son de la guitare éléctrique !
Un movie poster plutôt classe, des scènes d'action stylisés où se mélangent humour et dramatisation : Nikita a quelque chose d'attachant, un avant-goût de ce qui suivra : un chef d'oeuvre nommé Léon.