Zahira est jeune, et souhaite plus que tout disposée entièrement de sa vie. Elle est enceinte, sa famille lui demande d'avorter mais elle veut le garder. Sa famille souhaite la marier à un jeune homme du Pakistan mais elle souhaite un mariage d'amour. Mais en même temps, Zahira est coincée entre l'amour qu'elle porte à sa famille et celle qu'elle porte à la liberté.
A la maison Zahira suit les traditions, pratique sa religion et montre un amour fort pour sa famille. Tous les lieux où Zahira est enfermée représente l'enfermement que fait sa famille sur elle. Voulant contrôler son destin. Mais quand elle est dehors, Zahira est libre. Elle va aux soirées avec son amie Aurore, connaît l'amour avec Pierre et tente de prendre en main sa vie.
Mais la jeune pakistanaise se retrouve entre ces deux univers qu'elle ne veut pas blesser. Et c'est comme une équilibriste que la jeune fille va tenter de concilier les deux. Il est vrai qu'on est tenté de voir la critique de la société pakistanaise mais non. Le film a la justesse de ne prendre pas parti. Il nous force à comprendre les deux points de vues à part égale. Ceci étant bien symbolisé par le dialogue entre le père de Zahira et le père d'Aurore où aucun des deux arrivent à prendre le dessus sur l'autre.
Et c'est tout ce que veux Zahira être libre de choisir. Et ce qu'elle souhaite avoir ceux sont les deux mondes réunis. Un objectif pour lequel elle va mener deux révolutions. Deux révolutions menant entièrement à la chute de toute la famille. Et le personnage qui représente bien cette chute c'est Amir, le grand frère. Lui et Zahira sont extrêmement proche, complice, ils se font confiance. Amir tient énormément à Zahira. Mais il est lui aussi déchiré face au comportement de sa soeur. Peu à peu on le voit à bout entre l'amour qu'il porte à sa soeur et la figure qu'il représente dans sa famille. Jusqu'à la scène finale, qui bascule en deux secondes.
Zahira vit sous la couleur rouge. La passion, l'amour et le sang. Et jusqu'à la fin du film le rouge restera la couleur du film. Présente à tous les moments clés du film mais pas omniprésente.
Noces est une tragédie inspirée de fait réel. Inspirée de l'histoire de Sadia Sheikh. Les faits s'étaient déroulés en 2007.