J'ai toujours appréciée regarder les films analytiques de ce type, ça m'enchante de deviner et de conclure bien avant sa fin les probables situations susceptible de se produire. " Nocturnal Animals " à l'opposé d'autres thriller, a réussi à me maintenir en haleine, et complétement naïve jusqu'à son point final. Les fins heureuses n'existent pas dans " le monde réel " et Edward, auteur du tragique bouquin étudier dans le film l'a compris. Cependant, Susan, demoiselle talentueuse et créative mais pourtant pas très sûr d'elle, que ce soit de sa propre personne ou de son talent, ayant été le support du jeune écrivain pendant trois malheureuse année pensait comprendre dans le passé cette réalité. Mais elle a vu faux. " Rira bien qui rira le dernier " est le parfait proverbe pour ce chef d'oeuvre de Tom Ford. " Nocturnal Animals " est une insulte profonde et violente bien appliqué par Edward à Susan. En somme, ceci vise les briseuses de cœur, les égoïstes, celles qui se refusent d'affronter les difficultés de la vie. C'est bien un débat qui est (re)lancé, une guerre de sexe qui n'en finira pas car les hommes et les femmes sont égaux ( dit-on). Donc comprenez qu'il n'y a pas que le sexe faible qui est capable d'avoir le cœur brisé.
Au départ, pourquoi le titre " Nocturnal Animals " ? Ce n'est qu'en avançant dans le film que l'on apprend de la bouche de Susan que c'est un surnom qui lui a été attribué par son ex-époux à cause de ses insomnies, cette révélation éveille en nous un certains soupçons quand on repense à l'histoire écrite dans le livre. L'oeuvre relate le voyage d'une famille de trois individus à l'est du Texas qui finit en catastrophe à cause de trois voyous qui s'avèrent être des criminels réputés. Le chef de famille, c'est-à-dire le père prénommé Tony, impuissant voit sa femme et sa fille se faire kidnapper par deux inconnus de la bande avec son propre véhicule. Ensuite, il est transporté et injecté dans le dessert par le troisième. L'on parvient à deviner que la mère est évidemment " Susan " et que la fille n'est autre que sa progéniture que l'on découvre lors d'un appel téléphonique de Susan à celle-ci après avoir lu un passage qui l'a particulièrement choqué, concernant le décès des femelles de l'histoire. Cependant, ce dont on était guère sûr c'était le lien entre l'adolescente et Edward, étant donné que Susan s'est remarié et donc a pu avoir un enfant avec son désormais époux. Effectivement tout s'éclairci au fil du film et même d'ailleurs depuis le début. L'on comprend vite et remarque que la jeune femme s'ennuie dans sa nouvelle vie conjugale avec son beau et séduisant mari, dont l'état d'esprit est similaire vu que ce dernier préfère se satisfaire avec une autre demoiselle à New-York. Mais ce n'est pas tout, à une époque Susan était enceinte d'Edward mais celui-ci l'ignorait jusqu'à ce qu'il l'a voit à l'hôpital en compagnie de son nouvel homme. Elle songeait à avorter, mais il semblerait que cette initiative a été abandonné vu le doute qui emplissait la pauvre Susan qui se dit être " catholique " et donc " contre l'avortement ". Edward a une fille et il le sait. Ainsi, il est plus facile de tirer pour conclusion qu'Edward met en avant " sa véritable famille ", celle qu'il voudrait approcher
Pourquoi une telle histoire ? C'est à cet instant que l'on parle de " vengeance ". Le fait qu'Edward ait voulu que Susan soit la première à lire son premier bouquin n'est ni un hasard ni un geste de gentillesse, car il savait qu'elle en comprendrait le sens. Ce livre leur est à tout deux personnel. Mais Susan ne comprendra ce qui l'attend qu'à la fin du film. Je vais vous raconter une charmante histoire : Deux anciens amis d'enfance se retrouvent à New-York en pleine tempête de neige, tout deux sont des étudiants, l'un souhaite être écrivain et l'autre préfère s'appliquer dans " l'art ". Il s'agit de Susan et Edward. Tous deux décident de s'offrir un dîner et le coup de foudre est direct, ils enchaînent une histoire d'amour qui n'est pas tolérer par la mère de la fille. La maman de Susan s'explique en disant trouver l'amoureux de sa fille " Faible " et qu'il ne saura pas répondre à ses besoins. Susan réplique en défendant son homme en citant qu'il n'est pas faible mais juste " sensible " et que c'est ce qui fait sa force, c'est ce dont elle a besoin. " Tout ce qui fait de lui ce qu'il est finira par te dégoûter ", voilà comment se termine la ridicule conversation mère fille. Plus tard, elle donnera raison à sa génitrice et quittera Edward. Comment ? Sa sensibilité a fini par l'agacer. C'est sur cet optique que se centre Edward dans son bouquin " Nocturnal Animals ", sur sa faiblesse et son obsession a tout analyser et approfondir sans vraiment réagir. Pourtant une qualité mais qui a virée au défaut pour sa belle. En larguant Edward, Susan cite à celui-ci qu' " un couple fonctionne quand ils ont un monde à eux, mais là c'est la réalité, c'est le monde réel et ça ne marche plus entre eux ". Et actuellement rien ne semble jouissant dans son nouveau couple. Au travers de son bouquin Edward renvoie un message fort à son ex-femme, malgré sa " faiblesse " qui est dorénavant synonyme de " sensibilité " il aurait toujours fait le meilleur et presque l'incroyable pour elle comme tuer le leader du gang qui a kidnappé, violé et tué sa femme ( Susan) et sa fille après qu'il l'ait traité de " weak " ( Faible). En gros il dit ceci " BB TU NE SAIS PAS CE QUE TU RATES " ! A la fin du film Susan recevra à moitié le message qui lui est dédié dans " Nocturnal Animals ", pour elle " elle manque à Edward " et ce jeune écrivain souhaite " la revoir ". C'est tant mieux, vu qu'il a parvenu a rallumer en elle cette flamme pour lui qu'elle pensait perdu à jamais, c'est alors qu'elle l'invite par E-mail à dîner. Edward y répond volontiers et demande le lieu et l'heure du rendez-vous. Susan se pointe à son présumé rencard toute belle et occupera toute seule sa table pendant des heures, patientant en dépit de quelque doute pour la venue de son ex. Mais celui-ci ne viendra jamais. A cet instant, Susan comprendra enfin, qu' Edward a prit sa revanche et qui lui a posé un lapin exprès.
Au final, loin de la fiction, dans le monde réel le " faible " sort victorieux de l'histoire et fait passer Susan pour la véritable " Sensible ". Elle qui a déjà du mal à se jeter des fleurs malgré son succès, à être fière de son travail se retrouve à admettre que le plus solide des deux a toujours été Edward, qui a su l'encourager.

ChancelleNgomo
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le 15 mai 2017

Critique lue 216 fois

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