Un film poétique, (très) symbolique, une touche de fantastique avec une forêt magnifique et la vie d’un couple usé. Mais un film qui ne fonctionne qu’a moitié. Voire au tiers. Je me tâte encore.


Car le fantastique est quand même très attendu et le symbolique vite lourdingue.


Bonne histoire sur le papier : Un gars va jusqu’au Japon pour se suicider parce qu’il a lu que nos amis japonais avaient une forêt rien que pour ça. Mais grâce à une rencontre avec un autre gars mal en point, il décide de se battre pour s’en sortir et surtout sauver l’autre gars (pour aller se buter ensuite a priori ?), et c’est dans l’adversité et les conversations zen qu’il se replonge dans son passé. Ça a de la gueule, non ?


Dommage, Watts, McConaughey et Watanabe sont sont à la limite du fade sans que j’ai quelque chose a leur reprocher. En fait si. Ken Watanabe a l’air complètement à côté de ses pompes qu’il ne chausse que pour sauter à pieds joints dans le sur-jeu (too much ?).


Plus largement, quand on va voir un film sur le suicide, la culpabilité et le regret, le tout dans un cadre japonisant pour bien matérialiser toute la spiritualité du truc, on s’attend à un film subtil et équilibré. Pas à un film sympathique, ennuyant à ses moments perdus et bien pataud sur le reste. A se demander s’il s’agit bien du même réalisateur que Restless (film magnifique, à voir)


Que ce soit les flash-backs sur la vie du couple ou l’intrigue man vs wild, au fond rien n’est véritablement mauvais (quoique si, les dialogues, parfois. Souvent), mais rien ne m’a parlé, porté ou émotionné. La fin, si, un peu plus, il est juste dommage de la voir arriver à des kilomètres. Si on veut parler de mauvais, on pourra se lâcher sur le duo cliché McConaughey/Watanabe (le scientifique et le mystique) ou la forêt immense, sous surveillance où on marche quand même quasiment sur les cadavres. Ce sont des détails, mais sur l’impression générale, l’idée était bonne, le résultat pas du tout à la hauteur. Et quand pour chaque bon point (la photographie, l’ambiance de la forêt,…), il y en a un mauvais (la musique,…), que pour chaque bonne scène il y en a une mauvaise, je me dis qu’il y a quand même un beau gâchis.


Le film a été hué lors de sa projection au Festival de Cannes en 2015. Je ne suis pas aussi négatif (ou malpoli) mais on est clairement pas sur un des bons Gus Van Sant.


https://blogameni.wordpress.com/2016/04/29/nos-souvenirs-gus-van-sant/

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le 1 mai 2016

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