Romain Gavras, le fils, inutile de préciser qui est le père, signe ici son premier film, un film que j'ai déjà vu il y'a un bon moment maintenant, l'année de sa sortie en faite, 2010, donc y'a 4 ans, et j'ai voulu le revoir, tout simplement car il m'a plu la première fois et que je l'avais un peu oublié, donc me voilà de nouveau face à ce film absolument génial, Gavras traite d'un sujet difficile et bien connu, "l'abomination que sont les roux", quelle blague quand même, les noirs, les roux, les bleus, les roses, sans dec, ce monde est si pourri que ça ? Oui il l'est !

Romain nous fait suivre ici Rémy, un jeune timide rejeté par la société et par sa famille qui n'a comme seul refuge les jeux vidéos, un soir alors qu'il vient de frapper sa mère il est prit en stop par un psy, roux également, qui en a marre de sa vie, ce n'est pas explicitement dit mais ça se voit très clairement, grâce à lui ou à cause de lui le jeune Rémy va franchir la limite et se rebeller contre les autres ainsi que contre la société dont il est victime, ensembles ils vont tenter de fuir vers l’Irlande, terre des roux en quelque sorte, Gavras arrive parfaitement à nous plonger dans cette société anéantie par ces gens aigris, dans ce monde noir, sans cœur et sans vie, sa réalisation qui peut être d'un calme incroyable comme très nerveuse est vraiment fantastique, sa mise en scène est pour un premier film juste et très réussie, faut dire que les deux acteurs principaux ne sont pas des brelles, Vincent Cassel qui est à mon sens un des meilleurs acteurs français est tout simplement bluffant, il arrive à être drôle (oui, drôle, je me rappelais plus que certaines de ses répliques étaient si drôles) comme profondément laminé, la scène où on le découvre pour la premiere fois chauve devant le miroir est juste exceptionnelle, il représente à merveille la haine des peuples humiliés, à ses cotés on retrouve le jeune Olivier Barthelemy avec qui il avait joué dans "Sheitan", le premier rôle d'Olivier dans un long métrage, épatant, y'a rien à dire d'autre, il passe d'un timide lâche à une vraie boule de haine complètement barré, faut dire qu'il y'a de quoi péter un câble quand on est humilié, frappé et autres pendant toute sa vie.

Leur descente aux enfers est fabuleusement passionnante, de plus la bande son nous entraîne dans ce bas monde cruel et sans pitié, vraiment du très très bon boulot, j’espère revoir vite ce Romain Gavras derrière la caméra.
-MC
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le 19 oct. 2014

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