Les vampires en ont pris pour leur grade ces dernières années avec les sagas Underworld et Twilight. Est-ce que ce Nous somme la nuit va changer la donne ? Pas sûr...
Lena (Karoline Herfurth), 20 ans, est une marginale qui vit de larcins. Lors d'une de ses virées nocturnes, elle pénètre dans un club underground et rencontre Louise (Nina Hoss), la propriétaire.
Cette femme aussi belle que mystérieuse est à la tête d'un trio de vampires composé de l'ombrageuse Nora (Anna Fischer) et de l'élégante Charlotte (Jennifer Ulrich). Louise tombe instantanément amoureuse de la jeune fille et la mord le soir de leur rencontre. La jeune voleuse découvre rapidement les avantages que lui procure sa vie désormais éternelle. Dans une infinie liberté, le luxe et la volupté deviennent son quotidien dans un enchaînement de fêtes et de soirées. Mais Lena comprend rapidement que la soif de sang qu'elle partage avec ses nouvelles amies à un prix...

Les allemands, d'habitude, ils restent dans leur coin. Ils nous servent des films d'auteurs tout bizarres, genre expérimentaux, mais souvent très bons, mais également des comédies très connes, ou alors des séries policière pour cuver sa gueule de bois le dimanche après-midi. Mais on ne sait trop pourquoi, bien que le filon suceurs de sang ait été usé jusqu'à la corde depuis près d'un siècle, ils nous servent leur version du sujet.
Mais comme dans leurs films d'auteurs, ils essaient un peu n'importe quoi, genre les vampiresses ont buté tous les vampires mâles, devenant la plus grande communauté lesbiennes, parce que le filon gay ça vend, tout comme le filon vampire, du coup en mélangeant les deux, sait-on jamais sur un malentendu ça peut marcher. Là dessus notre film de vampire devient un pamphlet sur le passage à l'âge adulte et la lutte pour la vie éternelle. Sauf que ça nous avait déjà été servi avec Entretien avec un vampire, et l'amourette entre la jeune vampire et le flic est malheureusement elle aussi éculée, nous renvoyant directement à Innoncent Blood. Pire encore, ici il ne se passe vraiment que dalle. Deux vigiles se font bouffer, et puis on a la fin avec un big fight, mais le reste du temps ça parle encore et toujours, et hormis le jolie minois de Karoline Herfurth, il n'y a hélas pas grand chose pour sauver le navire.

Bref, Nous sommes la nuit aurait pu s'appeler Nous allons nous coucher, tellement la sauce s'avère épaisse, sorte de mélasse nous engluant comme une mouche jusqu'à se que le sommeil s'empare de nous.
Les acteurs ne sont pas forcément mauvais, mais c'est surtout leurs personnages qui sont déjà vus, ou tout du moins des mélanges d'autres personnages. Louise nous rappelle par son prénom le Louis d'Entretien avec un vampire, mais qui aurait une dualité intérieure avec Lestat. Lena nous rappelle la jeune Claudia, en plus vieille, mais finalement entre deux âges et la condamnant elle aussi à une vie insupportable (crise de l'adolescence éternelle).
L'assaut final est malgré tout bien sympa, mais un peu trop expédié, et finissant sur une note cul-cul la praline rappelant Blade 2.
Pour conclure, les amateurs de vampires n'étancheront pas ici leur soif, le cadavre ayant déjà amplement été vidé de son sang. Ceux qui espéraient une nouvelle vision du mythe verront leurs espérances démystifiées.
Mention spéciale pour Arved Birnbaum, parce qu'il a la classe et parce qu'il a le mot de la fin. Remember that : Arved Birnbaum never dies.
SlashersHouse
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le 13 mai 2011

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