Second volet et, déjà, on comprend mieux les ambitions de Lars von Trier. Ce second film, peut-être pas aussi beau que le premier, reste néanmoins nettement plus intéressant. C'est une nouvelle fois réalisé à la perfection, l'ambiance est glaciale et les scènes avec Jamie Bell sont exceptionnelles, tout comme la performance de l’interprète de Tintin d'ailleurs qui incarne parfaitement cette beauté froide.
Cette fois-ci, celle qui se qualifie de nymphomane se décide d'en parler avant de refuser de se considérer malade. La fin coup de poing du film nous assure d'une chose. Le film est paradoxalement le moins misogyne de Lars von Trier. Joe aspire simplement à vivre avec un désir qui est jugé amoral par notre société sans qu'on la considère malade. Nymphomaniac c'est aussi l'histoire d'une femme obligée de vivre dans la marginalité.
C'est aussi une belle réflexion sur le sexe, comme intermédiaire entre le cœur et le cerveau, car l'amour n'est pas absent dans la vie de Joe, entre son père et Jérôme.

Nymphomaniac n'est peut-être pas le gros chef d'oeuvre attendu, mais ça reste un pur produit Lars von Trier et un très grand film, sur la forme, évidemment, il est magnifique, et sur le fond.
JimAriz
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le 5 févr. 2014

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