Faire la suite d'un remake... Pas facile hein ? ^^ Le remake, tout est balisé, on a un support, il suffit de dépoussiérer intelligemment et si on s'y prend bien, la réussite est au bout. Mais en faire une suite, sachant que l'original n'en avait pas...
Dans cette suite, adieu l'aspect Mission Impossible. Bonjour le syndrôme The Game. Soderbergh pousse le principe de manipulation du spectateur à l'extrême. Ce qui peut générer le rejet (genre "c'est quoi ce foutage de gueule") ou la jubilation (genre "mais il va pas oser l'enfoiré ? Eh ben si, il a osé :'D " )
Je fais partie de la seconde catégorie ^^ Et pourtant, ça partait très mal. Je suis en général très tatillon en ce qui concerne la cohérence des personnages aussi ai-je été très déçu de la baisse de conviction du personnage d'Andy Garcia. Celui qui avait plus ou moins promis de faire la peau à quiconque s'en prendrait à ses intérêts se retrouve ici à poser un ultimatum pour récupérer de l'argent. Quel méchant de pacotille ! Quelle déception ! :'D
Bon, on se doute que c'est un prétexte pour faire en sorte de retrouver tous les protagonistes qu'on a aimé dans le premier volet alors... Une fois la mise en place faite, c'est parti pour la grande manipulation, avec toujours le même leitmotiv : comment vont-ils arriver à leurs fins ?
On ne retrouve pas de scènes aussi enthousiasmantes que dans le premier, que ce soit au niveau tactique, charme, technologie employée. Le film est une succession de faux semblants, prétexte à l'introduction de nouveaux personnages (Vincent Cassel, Catherine Zeta Jones, Bruce Willis dans son propre rôle, dans un arc narratif méta qui m'a bien fait sourire ^^ ). Ce qui fait que la jubilation est différente (quand on a aimé le film). Elle est plus intérieure, comme quand on se dit "ah ouais, tu as voulu la jouer comme ça ? Mother F... ! :'D )
Oui, Soderbergh s'est un peu foutu de la gueule du spectateur dans le sens où il était impossible deviner le déroulement de l'histoire. On pense juste que ça va bien se finir et lui s'amuse à vouloir nous faire croire le contraire. Trop facile, mais bien joué (pour ma part ^^ )
Un dernier mot pour ajouter que comme pour le premier, j'adore l'ambiance musicale de ce volet.