Charlotte ne ment jamais.

Michel Serrault enquête sur la mort d'un homme, retrouvé dans un terrain vague. Il va interroger une suspecte, sa maitresse jouée par Charlotte Rampling.

On s'attendrait à voir Alain Delon dans ce genre de rôles, mais au fond, il sied très bien à Michel Serrault qui se la joue Humphrey Bogart des années 1980, avec la femme fatale nommée Charlotte Rampling, peu avare de ses charmes. Le film n'est pas désagréable, avec pas mal de seconds rôles sympathiques, Maurice Barrier, Jean-Pierre Bacri, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Darmon, avec une vision cynique et pessimiste de l'âme qui étant sans doute l'état d'esprit de Michel Audiard quand il a écrit les dialogues de ce qui sera un de ses derniers films : il décèdera quelques semaines avant sa sortie.
Mais le véritable souci est qu'il ne se passe pas grand-chose, avec Serrault qui imite (mal) Bogart, très peu d'action (d'ailleurs, il y a un seul coup de feu tiré). La véritable bonne idée est d'avoir choisi Charlotte Rampling, qui est très douée pour suggérer l’ambiguïté ainsi que l'étrange sourire de son visage. Elle est vraiment l'atout du film, pas mauvais, mais on sent que Jacques Deray a fait tellement mieux...