Ca casse pas des briques

J'ai lancé "On voulait tout casser" un dimanche soir, après un week-end un peu excessif, je voulais pas gâcher un bon film en m'endormant en plein milieu...

Après le succès en salles du "Fils à Jo", l'ancien rugbyman Philippe Guillard gagne le droit de faire un deuxième long-métrage, avec plus de budget et un casting "bankable".
Bah au moins, on sait où est passé le pognon : dans le cachet de Kad Merad, Benoît Magimel, Charles Berling et consorts.
Pour le reste, on se retrouve face à un produit totalement inoffensif, inodore et incolore.

Le personnage joué par Kad apprend qu'il a un cancer qui ne lui laisse plus que quelques mois à vivre : voilà pour la touche tragique, qui permet de balancer quelques mélodies pop-folk mélancoliques, pendant que le stakhanoviste du cinéma populaire français regarde la mer avec un regard triste. Hyper émouvant.

Mais comme le mec est super pudique, il décide de ne rien dire à sa bande de potes, un quatuor de joyeux drilles qui semblent n'avoir rien en commun, si ce n'est d'être défini chacun par un trait de personnalité (mais pas deux, attention) : alors y a Moscato le loser rigolo, y a Magimel le malheureux en amour, euh... y a aussi Jean-François Cayrey qui est beauf et matérialiste...
Et pis pour faire bonne mesure, on lui a aussi collé un gamin handicapé, au Kad, pour prouver qu'on a du cœur, chez ces gens-là, ma p'tite dame...

Sinon les femmes sont rigoureusement laissées pour compte, on aura tout juste le plaisir d'apercevoir Anne Charrier dans deux-trois séquences. Ben oui, il lui fallait bien une mère, au gamin, pour le garder pendant que Papa fait le con avec ses potos.
Un brin misogyne non, le Guillard?

Bref, "On voulait tout casser" n'a aucun intérêt, on est dans la veine de Fabien Onteniente, en moins rigolo.
Cela dit, je ne me suis pas endormi, et je ne me suis même pas vraiment ennuyé.