Joli Sourire...

Soyons francs.
La narration du film manque cruellement d'une chose capitale: la tension. Les éléments s'enchaînent d'une manière presque documentaire, la sélection des scènes passées sous ellipse ou à l'écran ne semble découler que de l'envie du réalisateur.
Et l'envie, il nous la donne.

Non, le film ne brille pas par le scénario, ni par la narration; ni même par la musique (!)- si certes la sélection est comme d'habitude excellente, aucune ne ressort du lot en une scène bien précise- cependant, les sourires éblouissent et notre coeur s'éprend.
Margot Robbie est somptueuse, Margaret Qualley charme par-delà les sens. Avec leurs jeux vifs, gais, espiègles, elles présentent un charme rarement atteint et c'est par tous ces sourires que le film nous illumine, par ces regards qu'il nous prend. Notons la scène où Sharon Tate défait son bandeau dans l'automobile. Un esthétisme incroyable.

En sus... Une scène finale clairement jouissive.
Ne lisez pas si vous n'avez pas encore vu le film.
C'est comme si on faisait l'amour, se retenait depuis deux heures et balançait tout le paquet en pleine gueule d'un coup. Ne me le dites pas, j'ai déjà retrouvé de la Baudelairite dans mon test sanguin, je sais.
L'intensité avec lequel le déferlement de violence -cette boîte de conserve, vous dis-je !- nous arrive est comme un énorme relâchement de jouissance après une attente lente, voire un peu déçue: le récapitulatif qui la précède laisse attendre une fin prématurée, celle d'un film pas si percutant.... Mais cette boîte de conserve, qu'est-ce qu'elle percute !!

Le film vaut le détour, surtout en salle.
Oubliez le scénario, louez vos mirettes.