Abstraction dans l'univers de One Piece = EPIC FAIL !
D'habitude, les films de One Piece sont peu intéressants, car ils sont davantage considérés comme des (longs) épisodes, et qui n'apportent rien à la mythologie de la série.
Or, par ce film, scénarisé par Eichiiro Oda en personne, le grand méchant est Shiki, qui est la première personne à s'être évadée de la prison d'Impel Down, et dont on parle dans la série, via une évocation de Sengoku, le chef de la marine, et qui avait été vaincu vingt ans auparavant par Gold D.Rogers dans East Blue.
Si, pour les néophytes de la série, ce film restera obscur, il plaira sans nul doute aux accros de la série, dont je suis (et j'ai profité de regarder, au moment où j'écris ces lignes, la partie consacrée à Impel Down, pour me plonger dans ce film).
Si c'est bien mieux animé (dans tout les sens du terme, à commencer par la poitrine de Nami) que dans la série, le dessin reste pour moi très inégal, avec certains plans très beaux, et d'autres vraiment passables, avec un travail sur les perspectives parfois étrange (le chapeau de Luffy semble bien plus gros que d'habitude).
Là où ça m'a un peu fatigué, c'est dans le côté "un a un gros budget et on veut le faire savoir", à savoir des plans étirés inutilement sur les paysages, sur l'ambiance, avec une musique pompière au possible, et tout ça fait que la première scène de combat (contre Shiki) ne démarre qu'à 50 minutes, c'est dire qu'on a le temps de s'ennuyer ! One Piece n'est décidément pas une série faite pour l'abstrait, il lui faut du concret.
Dès la cinquantième minute donc, ça castagne enfin, avec des ennemis certes souvent bazardés en deux temps trois mouvements (comme celui de Zorro), mais le méchant qui fait des pets à chaque bruit de pas est juste irrésistible, et constitue le moment vraiment drôle du film, car il parle aussi quand il est censé n'être que muet.
Cela dit, pour un film dérivé de One Piece, c'est plutôt pas mal, mais ça n'a pas 1% de l'intérêt de la série, qui réserve des moments bien plus forts que ça !