P.S : I Love You traîne derrière lui une belle réputation de film à forte propension lacrymale. Et comme je suis plutôt bon client de ces films que l'on accompagne idéalement d'un vin rouge et de quelques bougies afin de se mettre dans une ambiance pseudo-romantique (on ne se refait pas...) ainsi qu'une boite de kleenex calfeutrée dans la table basse, la période actuelle de ma vie personnelle fait que la période spatio/temporelle était idéale pour se lancer dans un plaidoyer de la larme facile.
Loin d'être mauvais grâce notamment au charme naturel d'Hilary Swank, de sa belle complicité avec Gerard "300" Butler et d'une histoire forcément attendrissante - bien que flirtant avec le pathos -, le film aurait sans doute gagné à être réalisé par une équipe britannique et non américaine. On sait tout le talent qu'ont nos voisins d'outre-Manche dans cette catégorie et ils auraient, selon moi, apporté un peu plus d'humanité à l'ensemble. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que les sentiments paraissent plus forts et plus vrais lors des scènes en Irlande.
Même si le public féminin se veut logiquement être une cible prioritaire, on réussit à se projeter et à se mettre à la place de Jerry, foudroyé par la maladie, et qui décide malgré tout de laisser un jeu de piste afin d'accompagner sa femme vers l'acceptation du deuil. Donner la main encore quelques temps malgré les circonstances, c'est bien quelque chose que j'aimerais faire si une telle tragédie me touchait...
P.S : I Love You n'aura pas réussi à me décrocher autant de larmes qu'un Love Story, mais j'ose espérer un jour un remake british qui apporterait un équilibre entre humour, romantisme et rock'n'roll. "Un mariage et un enterrement", ça sera parfait.