Gozilla's in his heaven, all is right with the world.

Quand j'étais petit, je jouais a construire des robots géants en lego. Quand on s'appelle Guillermo del Toro, on peut se permettre de faire la meme chose en pleurnichant dans les jupes de son studio d'animateurs en disant "Faites moi un film ou des robots géants combattent des dinosaures" (et, en lachant quelques millions de dollars au passage).

Alors oui, visuellement ca déboite du poney (en IMAX 3D a environ 1.5 rein la séance, s'il vous plait), les combats sont un peu fouillis, mais spectaculaires. Et les visuels des robots sont super classe (les animateurs se sont bien fait plaisir dessus en tout cas) et rappellent tout simplement l'excitation de tenir un jouet super badass dans ses mains. Du coup le film est presque plus un film d'animation qu'autre chose...mais BOUM PAF ! DANS LES DENTS SALE DINOSAURE DE MERDE ! Oui c'est jouissif et régressif (qui n'a jamais revé d'attaquer Godzilla dans un robot géant armé d'un super tanker en guise de batte de base-ball) !

Le film est plein de références appuyées (ou plagiats, diront les trolls) aux films de Kaiju (Godzilla, Gamera et compagnie) et aux animes de mechas, et en particulier a Evangelion. Certaines scenes, notamment celle ou la tete du robot est larguée pour s'insérer dans son corps, sont des calques. Moult concepts comme la synchronisation mentale des pilotes, le fait que les monstres apparaissent les uns apres les autres ans trop de raison, et la relation Pentecost (le général)/Mako rappelle énormément celle entre Gendo Ikari et Rei...
En tant que fanboy d'Eva, cela ne m'a pas déplu :)

Apres, le scénario reste d'une platitude assez déséspérante, et fonce comme un taureau (ah ah ah !) droit dans tous les poncifs du blockbuster d'action américain. Les personnages sont peu originaux (le héros qui a une revanche a prendre sur la vie, la jeune premiere qu'il va prendre sous son aile, le blanc-bec prétentieux qui se fait remettre a sa place, etc), voire completement clichés (les deux scientifiques...). La conclusion du film est inévitablement ultra-prévisible (on est dans un film de SF américain, autrement dit tout se regle a coup de bombes nucléaires).

Somme toute, c'est comme jouer aux lego : c'est a la fois génial et fouillis, et l'histoire est faite par un gamin de 6 ans. J'aurais mis 8 pour le bon moment que j'ai passé, mais je mets quand meme un malus pour la fin vraiment trop captain obvious. Domo arigato, mister Del Toro.
louen
7
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le 16 juil. 2013

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