Voir Pacific Rim 2, c’était vouloir se faire du mal, êtes-vous en train de me dire. Enfin, de me penser. Surtout que si le film a un sous-titre au lieu d’un numéro, c’est que Del Toro est allé faire un truc vachement mieux que de recycler ses robots et ses kaijus.
Le changement de réalisateur ne pardonne pas : Pacific Rim: Uprising n’ouvre pas que des failles dans l’océan, mais aussi dans le cœur des fans et la cohérence scénaristique. Sans compter que les combats peuvent être affreusement mal synchronisés (vous savez, l’impression que l’adversaire attend que le coup arrive, bah ce n’est même plus une impression), l’œuvre est dépourvue de la folie qui rendait le film original si drôle et assumé. Del Toro assumait de foutre du monstre partout, ce que DeKnight (c’est un fait exprès, ces noms) ne fait pas : il préfère précipiter les connexions que de se préoccuper du fan service, au point que la modernisation-simplification qui prétexte une suite un peu indépendante nous fait regretter qu’elle ne fût pas un reboot pur et simple.
On se raccrochera à un emboîtement relativement propre des conflits d’intérêts combiné à de nouvelles stars pas trop gênantes, mais il reste l’étonnante anicroche que le spectateur ne soit témoin d’aucune mort civile alors même que les cités sont à moitié évacuées et que la destruction est l’argument majeur… Enfin bref. J’ai à peine la foi d’ajouter à tout ce qui a déjà été dit de bien sur ce truc nul.
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