On est content de retrouver l’ourson Paddington après quelques années d’absence pour une seconde aventure pleine de bons sentiments pour petits et grands. Sans que cela soit péjoratif car c’est aussi un peu la promesse commerciale et artistique du film. Le premier opus tiré de ce personnage créé par Michael King avait été un enchantement à tous niveaux, que ce soit dans l’humour, l’aspect visuel et surtout l’émotion. En effet, on se surprenait même à verser sa petite larme devant ce charmant petit bonhomme. La suite est du même acabit donc pas d’inquiétude on n’est jamais surpris de la marchandise. Mais c’est peut-être aussi ça qui la rend moins attachante et moins mémorable.
L’histoire mise en scène par le même réalisateur, Paul King, n’est pas assez surprenante et il manque de nouveaux personnages délirants à se mettre sous la dent. Hugh Grant en méchant transformiste prend plaisir et cela se voit mais il reste en dessous de la vilainie jubilatoire du personnage incarné par Nicole Kidman dans le premier volet. Et si Brendan Gleeson fait le boulot, on aurait aimé plus de seconds rôles croquignolets surtout que tous ceux déjà présents dans le premier film n’évoluent pas beaucoup. Et si certaines des péripéties sont drôles (notamment dans le début du film avec les gaffes en série de Paddington), on ne rit pas aussi franchement que dans l’original, le récit d’aventures étant privilégié ici. Et Paddington passe par la case prison mais y reste un peu trop longtemps ce qui donne au film une impression de surplace. De la même manière, l’émotion est cette fois aux abonnées absentes.
N’empêche, tout cela est toujours aussi pétri de bonnes intentions qui font du bien en ces temps de morosité ambiante et qui collent parfaitement à la magie de Noël. Cet ourson sympathique vante des qualités aussi louables que l’altruisme, la candeur, la bonté ou l’optimisme et si cela peut paraître un tantinet naïf, ça ne fera vraiment de mal à personne, surtout dans le cadre d’un divertissement familial. De plus, la mise en scène est brillante pour ce type de productions, l’esthétique n’étant pas mise de côté. La caméra vole à travers Londres comme par magie et cette suite regorge d’idées visuelles bricolées et d’effets spéciaux impeccables. Alors même si on ne sort pas de la projection aussi enthousiastes qu’on ne l’aurait souhaité, « Paddington 2 » reste un joli moment de détente en famille à l’occasion des Fêtes de fin d’année.