Seule aiguille dans le pied divin du maître jusqu'à présent selon moi, cet exercice de style expérimental a pour défi de maintenir la tension d'une action uniquement située dans une seule et même maison. Le but de Fincher en terme de mise en scène était de pouvoir mener la caméra partout afin que le spectateur se sente comme "dans les coulisses de la maison." Un premier visionnage poussif m'avait fâché avec ce film que j'avais trouvé mineur. Certes, c'était sûrement volontaire mais surtout chiant. Le comble pour un thriller. Quid de la deuxième chance ?
Volontairement perçu par son réalisateur comme une série B allant droit au but, Panic Room pisse pas bien loin. Surtout une démonstration esthétique avec des plans à tomber et des jeux de caméra improbables, le film pousse les délires visuelles du Finch' à son paroxysme. La prochaine étape étant la caméra endoscopique, il s'est calmé depuis. Doté d'un casting plutôt sympatoche, il faut souligner la qualité des 2 rôles principaux. La relation mère/fille est excellente et autant Jodie Foster que Kristen Stewart sont impeccables. Heureusement que Nicole Kidman s'est blessée au final parce qu'à n'en pas douter, le film aurait pris une autre tournure avec sûrement plus de pathos. Jodie Foster porte le film avec une énergie rare et son dynamisme apporte beaucoup.
Du côté des bad guys, Jared Leto et Forest Whitaker tiennent la baraque et vont aussi parfaitement avec leurs rôles. Quand on fait le débriefing, en réalité le casting est d'ailleurs parfait. 1h45 de stress et de tension où quelques péripéties bien amenées réussiront à éviter les baillements. Cependant, j'ai l'impression qu'il manque un petit quelque chose pour emballer cette chambre forte, un peu faible. :ruquier:
Une impression nettement plus positive qu'au premier visionnage pour ce Panic Room. Prévu comme un film plus cool afin d'éviter les lourdeurs de tournage pour Fincher qui sortait d'un éreintant Fight Club, le film remplit son optique.