Paperboy par cityhunternicky

Après un Precious assez insolite, Lee Daniels nous revient avec Paperboy, adaptation de livre, où deux journalistes vont tout tenter pour sauver un homme de prison.

J’ai dû mal à déceler les points positifs de ce film. Rien ici ne m’a paru utile ou intéressant. Pervers et sadique, le film se contente de cumuler les aberrations et autres bêtises pour fournir un spectacle navrant, répugnant et à aucun moment inédit ou instructif. « L’enquête » des deux journalistes n’est qu’une mascarade dont on se fichera rapidement de la finalité et des détails. Le vrai du faux est mis de côté pour fournir des scènes de sexe ou considérées comme.

Je ne sais même pas si le film aurait pu être bien. Ni l’angle d’approche, ni le fond de l’histoire n’ont de références ou d’images pertinentes. Au milieu d’une caméra et d’un cadrage dégueulasse, les décors se perdent et ne tirent même pas parti de leurs spécificités et de leurs bons ou mauvais côtés. Le marais aux alligators ne fournit que des tripes, la prison que des scènes… « érotiques » et la maison qu’une pâle dénonciation de l’exploitation du personnel.

Au milieu de tout ça, on retrouve pourtant des acteurs qui auraient mérités bien plus que ces rôles. Attention, ils fournissent une prestation assez médiocre au final, mais ils ne sont pas aidés par les personnages assez stéréotypés et à aucun moment attachants ou sympathiques. Leurs petits secrets n’ont rien de palpitant, tout comme leur révélation, qui n’offre pas grand chose. C’est triste, parce que Matthew McConaughey obtenait des rôles sympathiques et riches ces derniers temps.

Paperboy est un film inutile, mal cadré, avec une histoire ennuyeuse, assez prévisible, aux personnages inintéressants et vides.