C’est du génie.
Comme ça, c’est dit.


Difficile de ne pas avoir entendu parler de Parasite, dernier film en date du réalisateur coréen Bong Joon-Ho et palme d’or unanime lors du Festival de Cannes 2019. Et pour cause : Parasite, c’est tout simplement du génie.


Souvent, les palmes d’or de Cannes laissent le grand public indifférent (c'est souvent mon cas), ou déçoivent carrément à la sortie en salles. Ici, il n’en est rien. Parasite ne peut laisser personne indifférent. C’est un film qui, alors qu’il veut montrer un dur contraste sociétal, transcende. Un chef-d’oeuvre surprenant comme on en voit peu.


Résumer Parasite ne sert pas à grand chose : cela ne vous prépare en rien à ce qui vous attend. Vous pouvez aller lire tous les incipit que vous voulez sur internet, ils ne pourront qu’effleurer une infime partie de toutes les subtilités du film. Parasite est tout simplement indescriptible, à l’image des plus grands. C’est un condensé d’émotions improbables, ineffables. Il faut le voir pour comprendre.


Il faut dire que Parasite est orchestré à la perfection, ce qui le rend indescriptible. De la première prise de vue, une fenêtre physique et métaphorique sur le monde extérieur, celle à travers laquelle on observe la vie des autres, à la dernière, le brusque retour à la réalité. Que ce soit le scénario, les dialogues, la musique ou le visuel, tout est parfaitement maîtrisé. Bong Joon-Ho impressionne sur tous les plans mais, ce qui est tout à fait remarquable et rend ce film aussi complet, c’est l’omniprésence du symbole malgré le canevas réaliste.


Beaucoup de mots pour dire une chose au final : allez le voir.


Critique pour le Suricate Magazine : https://www.lesuricate.org/parasite-le-chef-doeuvre-indicible/.

Hedwig
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le 25 avr. 2020

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