Une romance spatiale grandiose mais qui manque de profondeur

Passengers est le nouveau film de Morten Tyldum, à qui l'on doit le très bon Imitation Game, revenant sur la vie d'Alan Turing, interprété avec maestria par Benedict Cumberbatch. Le film pouvait également s'appuyer sur une mise en scène de qualité. Autant dire que l'incursion du réalisateur dans le domaine de la science-fiction était curieuse, étonnante et empreinte d'une certaine attente. Une nouvelle fois, il fait preuve de tout son talent en matière de réalisation avec son dernier film, on prend un vrai plaisir à suivre les péripéties de notre couple, composé de Jennifer Lawrence et Chris Pratt. Les deux acteurs font le métier et montrent une certaine complicité à l'écran qui joue indéniablement sur la réussite du film. On n'est pas ici dans le grand spectacle mais il faut avouer que certains passages sont visuellement superbes. Le spectateur est davantage plongé dans une histoire d'amour contextualisée dans une intrigue spatiale. C'est pourquoi le film enchaîne à la fois scènes intimistes et plus dynamiques. Tout va bien dans ce long métrage ? Malheureusement ce n'est pas forcément le cas...Si la mise en scène est incroyable, l'histoire est pourtant légèrement plus irrégulière. Après une première demi-heure franchement réussie, le film rentre dans des facilités scénaristiques et exploité des grosses ficelles qu'on devine assez rapidement. Cela nuit parfois au rythme. Il est dommage de pouvoir anticiper le dénouement de certains intrigues. Malgré ce petit manque de surprise, le spectateur passe un très bon moment, certes ce dernier film SF n'est pas du niveau d'un Seul sur Mars ou Gravity qui nous avaient habitué à des œuvres spatiales ces derniers temps de haute volée mais il n'en demeure pas moins un bon divertissement.