Passé quasi-inaperçu malgré un couple de Stars des plus prisé, Passengers s'avère relativement surprenant. Au delà d'une Love Story Spatiale à grand spectacle, le film parvient à aborder des thèmes forts intéressants, grâce à ses personnages on ne peut plus humains, ajoutant un peu d'imprévisibilité aux ordinateurs infaillibles de cette société entièrement automatisé pas si lointaine de la nôtre.


Ainsi, Chris Pratt et Jennifer Lawrence parviennent à soutenir à bout de bras ce voyage intergalactique une bonne heure durant avant que la pompe à fric ne les rattrape afin d'assurer un spectacle un poil plus pêchu qu'un "Je t'aime, Moi non plus" aseptisé. Là dessus, force est de constater qu'on se paye une séquence angoissante au possible, Lawrence en train de se noyer en apesanteur, et on regrette le manque d'inventivité de la mise en scène. Morten Tyldum n'est pas un bras cassé, et tout est parfaitement propret, mais c'est à ce moment précis qu'il fallait bien tirer son épingle du jeu; on s'en contentera pour passer au sauvetage in extremis du vaisseau avec bien sûr sacrifice à la clef comme on l'a vu mille fois.
Jennifer Lawrence fait des merveilles, comme à son habitude, et campe son second rôle à la perfection, face à un Chris Pratt un poil à la ramasse, tantôt l'air trop goguenard, mais bien trop souvent rattrapé par son côté benêt. C'est dommage, le bonhomme n'est pas encore mûr! Bien heureusement il est soutenu par un Michael Sheen barman androïde qui n'est pas sans rappelé un certain Lloyd, barman de l'Oregon! Ajoutez-y un Laurence Fishburne bedonnant et fort mal en point histoire de redonner du souffle à nos tourtereaux.


L'ensemble est fort mignon, les couleurs sont vives malgré le côté futuriste immaculé, et l'on en vient à se demander où elle était passé, cette SF un peu moins grave, un peu moins menaçante; La Science-Fiction de l'homme lambda, la SF démilitarisée, sans extra-terrestre meurtrier, ni intelligence artificielle assassine. Ça ne casse pas des briques, mais c'est plutôt sympathique malgré ses gentils trous scénaristiques, mais surtout ses problématiques humaines!

ArthurMonkeyman
6
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le 3 mars 2017

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ArthurMonkeyman

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