Voilà probablement l'un des plus grands général que l'armée américaine ait connu. Homme talentueux, cherchant à tout prix la gloire, menant une forme de lutte contre le général Montgomery en Sicile pour être le premier à rentrer dans la ville la plus importante, sacrifiant bon nombre de ces hommes mais surtout général intègre, prêt à faire la circulation et libérateur de Bastogne, cet homme méritait bien un film sur sa vie. Mine de rien, même si j'ai apprécié, je suis assez déçu.
En fait je considère le film de Schaffner comme étant top classique avec un traitement beaucoup trpo hollywoodien que pour me plaire totalement. L'exemple le plus frappant reste ces soldats reste ces soldats qui une fois touchées tombent de manière théâtrale. Je déteste cela et ça me fait penser à tous ces films qui sont sortis à la même époque où l'héroïsme était de mise, du simple trouffion de guerre au plus grand général. C'est pour cela aussi que l'oeuvre de Schaffner demeure très intéressante, c'est qu'elle montre les ambitions de cet homme, ces bons côtés tout comme ces mauvais. L'un des exemples les plus incroyables est celui qui se déroule à l'infirmerie et où il oblige un soldat dont les nerfs ont craqué à retourner au combat. Car pour lui les nerfs ne craquent jamais ou alors on est lâche. Mais LE grand moment de la mise en scène reste celui du tout début où Patton arrive sur une tribune, avec derrière lui un énorme drapeau américain. Nous regardons le général qui s'adresse à ses soldats. Aucun plan sur eux. Juste sur Patton, toujours. Patton nous parle, nous devenons ainsi ses hommes. Nous allons partir à la guerre avec lui. En fait, c'est dans des moments pareils que l'oeuvre quitte totalement les standards de l'époque. Dommage qu'à mes yeux, elle ne le fasse pas tout le temps. On peut retenir que des fois, il manque un souffle épique et héroïque. Et puis, il y a quelques passages inutiles, qui peuvent très bien être résumé en une petite phrase plutôt qu'en cinq ou dix minutes d'images. Le cas le plus probant est celui de Patton qui est sur l'île de Malte.
Mais côté acteurs, il y a quand même l'immense George C. Scott. Il mange tout le monde et il est bien difficile pour les autres comédiens de sortir du lot. Il reste toutefois Karl Malden pour s'en sortir brillamment. A noter aussi que la musique de Jerry Goldsmith est devenue assez célèbre. Elle le méritait bien. Le thème principal est incroyable.
Un bon film, il ne faut pas s'en cacher mais dans le même genre, sur la vie de héros, je préfère très nettement Lawrence d'Arabie de David Lean.