Hubert Charuel crée un sous-genre cinématographique à lui tout seul, le thriller paysan.
Ne pas confondre avec le western en mode bétail ( et bataille ) . Ici il ne sera pas question de révolte, bonnet rouge en tête. Mais de petit paysan, qui terriblement sombre...
Proche de son sujet comme pas possible ( il fait jouer sa famille dans son film )lui fait peut être défaut la distance nécessaire pour aller plus loin, déborder de cette case, petit paysan prisonnier de sa vie, pardon de ses vaches je voulais dire.
Il promet du sang, réserve un peu de gore, mais aucune bête n' a été maltraité dans ce film ( pas comme les paysans, eux ils morflent ). Le pathétisme est trop présent à mon goût, même s'il se fait discret, pas insistant, la dignité des petites gens.
Nul ne sort grandi de cet épisode; à un moment j'ai bien cru que le vent de la révolte allait se lever, en mode désespéré, ou violent. La pulsion quoi et puis non finalement. Y' a que moi que ça démangeait faut croire.
L'auteur de ce film s'est acquitté de sa dette envers le monde d'où il vient. Pas davantage hélas. A lui de voguer vers d'autres horizons.
A noter, quelques petits moments drôlatiques, bien croqués, qui m'ont rappelé un monde paysan que moi aussi je connais par la bande. D'ici à en faire un film...
J'allais oublier l'acteur principal, Swann Arlaud, bien joué ptit gars. Et c'est sincère, aucune condescendance ne sera tolérée dans cette critique.
Reste une différence entre le film qui ne ressemble à rien de connu ( celui là) et celui qui ne ressemble à rien( celui que vous voulez , hein! Lâchez-vous en com'. )
6,5/10