Ce premier long-métrage réalisé par Gregory Hoblit et sorti en 1996, n'est vraiment pas mal du tout ! Je dois par ailleurs avouer que j'en suis assez agréablement surpris car je n'en attendais pas grand-chose. Les films de procès, ça peut en effet être assez casse-gueule : il faut que ce soit réaliste tout en restant captivant car on se tape quand même deux heures de tribunaux et de stratégies d'avocat. C'est indéniablement intéressant, surtout que les américains sont en général très bons pour faire ce genre de films, mais ça peut donc également vite lasser le spectateur. Bref, c'est en tout cas ici l'histoire d'un avocat avide de célébrité qui se met en tête de défendre un jeune homme a priori indéfendable, accusé d'avoir assassiné un archevêque. Le film est par ailleurs adapté du roman "Terreur extrême" de William Diehl mais, ne l'ayant pas lu, je ne pourrai pas comparer les deux œuvres. Nous avons ici, en plus de l'aspect procédural, un aspect thriller puisque l'avocat tente de résoudre le meurtre, persuadé que l'accusé qu'il défend est innocent. Et, sans spoiler, le film m'a réellement surpris jusqu'à la toute fin puisque je ne m'attendais absolument pas à un twist en particulier ! Ainsi, même si le film manque parfois de rythme (même si on ne s'ennuie pas non plus), il arrive à tenir son spectateur en haleine, à la fois concernant les stratégies employées par les avocats des deux parties, mais concernant également l'affaire puisque le film utilise les codes du film de procès pour cueillir son spectateur là où il s'y attend le moins. Concernant les acteurs, nous retiendrons Richard Gere, Laura Linney, Frances McDormand etc. qui jouent bien mais surtout Edward Norton qui, dès son premier film, fascine et montre tout son talent d'acteur. "Peur primale" n'est donc pas un chef-d’œuvre mais reste tout de même réussi dans l'ensemble !