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C'est de - très - loin son plus beau film, et le seul que j'aime vraiment. Il oublie (presque) de faire le petit malin pour se concentrer enfin sur sa mise en scène, et c'est assez brillant. Comme le sont les acteurs, les décors, la photographie, bref l'ensemble est d'une cohérence remarquable. La fin est le seul truc qui m'empêche d'avoir un enthousiasme total, même si je la trouve partiellement réussie. Ce qui me gêne sur cette fin, c'est à la fois le côté montagne qui accouche d'une souris (comme dans l'insupportable There Will Be Blood), et aussi le côté petit malin d'Anderson qui resurgit malgré lui - il faut quand même qu'il ait une sorte de twist, de surprise, c'est plus fort que lui. Mais ça ne me dérange que très modérément car il mûrit beaucoup en tant que cinéaste, et donc il amène ça avec prudence et en prenant son temps (ceux qui ont vu le film comprendront), et ne fait plus tout reposer là-dessus. Je pense qu'il est vraiment devenu cinéaste à partir de The Master (avant, tout est de l'esbroufe à mes yeux), et à partir de celui-ci il devient un grand cinéaste, mais qui a encore une grande marge de progression.
Créée
le 4 avr. 2018
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