Malgré une idée de départ ambitieuse, le récit s'effiloche à mesure qu'il devrait au contraire se resserrer. Manque de savoir-faire évident.
Film ambitieux avec une idée de départ intéressante (un petit nabab du cinéma français d’entre-deux-guerres se met dans la tête d’innover son « art » par l’intermédiaire de deux sœurs médiums dont il espère en vain pouvoir filmer les visions paranormales), une excellente maîtrise de la structure et du montage (même si ça joue un peu trop parfois des montage-séquences*, des raccords sonores lourdingues, ou d’autres effets à la mode pour provoquer une intensité artificielle, comme on le fait beaucoup à Hollywood, qui donne une impression parfois agaçante de voir une longue bande annonce). La maîtrise d’ensemble en revanche est assez laborieuse, pour ne pas dire très déficiente. Autrement dit si la forme se met au service du fond.
Or, le récit s’effiloche à mesure qu’on comprend où Rebecca Zlotowski veut en venir (on peut même se demander si elle n’a pas choisi Emmanuel Salinger pour sa ressemblance avec Peter Lorre, qui aurait été certes parfait dans ce rôle d’ogre naïf à qui tout le monde finit par vouloir la peau). Le contexte historique du coup est mal exploité, voire pas exploité du tout.
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