Polisse trop lisse. N'arrive pas à la cheville de L627
J'aime bien les histoires naturalistes sur les flics.
Les commissariats défraîchis, le difficile métier de personnes investies mais faillibles, le quotidien anti-spectaculaire quelquefois traversé de fulgurances sordides, tout çà j'apprécie. C'est pourquoi j'aime bien ce que Bertrand Tavernier avait fait sur L627, et des séries comme "The Wire" ou "NYPD Blue", et c'est ce que j’espérais revoir avec ce "Polisse".
Et bien je n'aurais pas du avoir des attentes sur ce film qui participe de cette mouvance de "non-mise-scène" consistant à faire dans le vrai-faux documentaire pour se dispenser de tout projet ou nécessité de contenu écrit.
C'est donc sur ce principe que le film aligne comme des perles 1001 petites scènes d'ambiance (humour sur fond de sordide, tension dramatique, "quotidien", coup de gueule, sordide sans humour, etc) : certaines sont bien fichues, les acteurs jouent bien, mais tout cela ne sert au final aucune histoire ou dramaturgie, aucun propos... du coup, je décroche et je ne reverrais pas.