En réalisant ‘Popstar Never Stop Never Stopping’, les énergumènes de The Lonely Island ont commis une erreur : celle de s’inventer des homologues fictifs plutôt que de poursuivre la mythologie de leur propre groupe. Du coup, on suit avec un certain détachement les péripéties de ces Style Boys au succès factice, et à la carrière tellement moins intéressante que celle des Lonely Island. C’est particulièrement dommage, dans la mesure où même Michael Young avait réussi à offrir un divertissement frais et très drôle autour de son personnage dans ‘Fatal’.
A partir de là, il n’est pas étonnant que le récit soit une déception. En se gardant d’être trop personnel, les membres du groupe ont fini par fournir un scénario tout à fait classique et dont on ne doute jamais de l’happy ending. A peine perçoit-on dans la répartition des rôles les échos des relations entre les membres du groupe, mais on n’y trouve rien de neuf. D’ailleurs, l’aspect documentaire du film ne convainc jamais vraiment et tourne vite au défilé de star sans intérêt (la chanteuse d’Arcade Fire n’a même pas de texte).
Au moins, ‘Popstar Never Stop Never Stopping’ offre son lot de gags et de situation absurdes, même si l’humour est parfois poussif. On retiendra d’une bande originale moyenne le morceau « Finest Girl (Fuck Bin Laden) » et son savoureux clip sur l’internet, et la cérémonie funéraire pour Maximus avec « Gangsta Paradise ».
Pas The Lonely Island.