Beaucoup de bruit pour rien
Des décors soignés, des costumes convaincants, une photographie enchanteresque pour un découpage ramollo.
Combien de fois ne voit on pas dans Populaire de mauvais plans dans la conception.
Il est un art de savoir ou mettre la caméra; Regis Roinsard la traite comme un carton de pizza.
Les plans frontaux s'enchainent dans les dialogues, brutalement entrecoupés de plans larges.
La production voulait Mad Men, ils ont Julie Lescaut.
On a parfois droit a de belles répliques, quand le dialogue ne s'entête pas à raconter l'évidence ou à jouer l'encyclopédiste de mes couilles ("Nous sommes en 1959, Mr Echard, les femmes n'ont pas a attendre le mariage pour connaitre l'amour au lit." Non mais, pitié...).
Au milieu de ce gigantesque fourre tout inégal au possible, il y'a Deborah François, pétillante, resplendissante.
Elle est capable de tout, même de se transformer en joyau humain.
De ses simples mots, de son sourire hypnotisant, de son regard malicieux, elle relève considérablement le niveau du film. Un film ou tout le monde à chaque département, a donné le meilleur pour l'élaboration d'un projet qui s'avère aussi bien abouti dans sa conception que le Journal de Mickey.
Même Romain Duris s'arrête de temps à autres de faire du Romain Duris.
C'est dire l'effort.