Ah le film du 31 décembre... Cette année, les grands-parents sont de la partie, il faut choisir un sujet qui leur convient, pas du virevoltant, pas du fantastique, pas de l'image de synthèse à tour de bras... Populaire s'impose vite. On fait un petit sourire contrit, et on les accompagne. Et puis comme ça mes septuagénaires favoris vont voir leur jeunesse dépeinte à l'écran via le prisme des années deux-mille, ça va évoquer du souvenir à tour de bras à la sortie de la salle, c'est déjà ça de pris.


Ça commence posément avec la reconstitution de cette fin des années 50, jouant à fond l'esprit Mad Men ramenée à la réalité franchouillarde de la Basse Normandie, ici incarnée par un Romain Duris en forme tout du long. Pour lui donner la réplique, une charmante Déborah François, beauté originale parfaitement adaptée à la tonalité du film.


Ça se poursuit doucement. Sans crier gare, le personnage de Duris, animé de motivations altruistes au delà du raisonnable assez incompréhensibles pour le spectateur (ça se décante par la suite mais tout de même), veut faire de sa désastreuse secrétaire la championne du monde de dactylographie. Il l'embarque chez lui, en tout bien tout honneur, et l'entraine avec acharnement. La montée en puissance du film rappelle finalement un film de boxe à la Rocky, avec une trame sentimentale plus mise en avant, le tout dans un jeu légèrement faussé à la Down with Love assez réjouissant.


Au final, les rires sans retenues de mes septuagénaires aident peut être, mais on sourit souvent, on rit bien, les répliques impertinentes, les bons mots fusent, non pas mitraillés, mais toujours très justement placés, pour marquer un tempo agréable. Si la répétition des affrontements de machine à écrire finit forcément par lasser un chouilla (en plus d'une faute de goût scénaristique impardonnable dans l'affrontement final), l'ensemble est tout à fait divertissant. A noter une très jolie scène entre Bérénice Bejo et Romain Duris qui rappelle lors de ce passage à quel point il peut être physiquement effrayant quand il veut.


Une bonne comédie familiale, pour les petits et les grands.

Hypérion
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le 1 janv. 2013

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