Le thème surexploité de la possession démoniaque rendu possible par le techno-futurisme.
Dans un futur proche, une entreprise s'occupe d'organiser des assassinats en prenant possession du corps d'innocents chargés d'exécuter les cibles. L'héroïne du film est le possesseur.
Elle rencontrera durant le film des problèmes a garder le contrôle du corps (du possédé).
J'ai grandement apprécié le caractère tangible de la violence. Ici, on voit les objets contendants rentrer dans le corps des victimes, on voit le sang.
Beaucoup de très bonnes idées de mise en scène qui aboutissent a une atmosphère oppressante. Exemple : le procédé de possession, où le corps apparait comme une substance caoutchouteuse en train de fondre et de se recomposer. Autre exemple, le combat des personnalités pour la prise du contrôle du corps, où la victime se saisit du visage du possesseur pour s'en revêtir. La musique n'est pas du genre de celle qu'on réécoutera mais accompagne parfaitement le film et son univers désenchanté.
La machine à posséder (et l'idée générale du film) m'a fait penser au très sous-estimé "the cell". Je crois que les amateurs de ce film prendront leur pied ici aussi. On peut aussi penser à "inception", mais le présent film est beaucoup moins mainstream et le réalisateur s'attache davantage à l'esthétique qu'à la complexité du scénario.
En fait, je ne saurais dire à quel point j'ai été fasciné par ce film. Il est beau, il est perturbant, il est gore... une vraie perle dans son genre.