L'humeur des planches, le phrasé théâtre de 8 femmes servi sur un plateau d'acteurs de platines, l'esprit Ozon est là, indéniablement.
Le cours Florent:
Deneuve tire son serre-tête en velours du lot, cachant sa jeunesse carnassière sous ses allures de Potiche "aristo" de la fin des années 70. Jérémie Rénier, toujours à la hauteur dans son rôle de fils premiers, avec ses allures de Claude F. et sa tête à claque, ne sort pas de son stéréotype (lui a-t-on seulement demandé).
Reste les acteurs qui ne servent à rien:
Depardieu (qui renaissait pourtant de ses cendres avec Mammuth), Godrèche (...) et Lucchini (même lui).
La Femis:
Que faire alors si ce n'est s'attarder davantage sur le scenario?
Une critique du libéralisme économique et du modèle capitaliste? Une caricature en carton-pâte devenue contemporaine du gouvernement en place par quelques verbatims de notre cher président (incarnés par Lucchini)?
Au menu, une belle salade d'idées et de questions, où l'on retrouve: la montée du rôle de la femme dans la société des années 80, les 30 glorieuses, la fin du mythe révolutionnaire et la mutation du parti communiste, la dialectique du capitalisme libéral,...
Alors quoi?
Potiche de François Ozon, c'est long et ça ne fait pas vraiment rire.
Conseil = se passer le teaser en boucle, c'est nettement plus efficace.