Sorti juste avant Le gendarme de St Tropez, du même Jean Girault, Pouic Pouic est le film qui a permis de faire connaitre Louis de Funès à un large public, grâce à cette reprise d'une pièce de théatre, où il jouait déjà un (autre) rôle.
C'est une histoire de quiproquo où, à la suite d'une erreur de son épouse censée lui faire un cadeau, se révélant être une arnaque, il cherche à faire épouser sa fille avec un riche milliardaire dans le but qu'il lui rachète ce qui était censé être une bonne affaire.
Bizarrement, j'ai surtout pensé à Oscar, sorti quatre ans plus tard, car de Funès joue déjà le rôle du patron qui a une mauvaise foi, qui n'hésite pas à se servir de son enfant pour son propre intérêt, et dont des plans y sont identiques, comme la manière qu'il a de descendre les escaliers ou de hurler quand il se fait piéger à son propre jeu.
Mais Jean Girault n'est pas Edouard Molinaro, et celui-ci n'exploite pas vraiment son décor, cette immense maison, qui fait d'ailleurs elle aussi penser à un théatre, et il manque Paul Préboist, Mario David, Claude Gensac... Certes, on a Mireille Dard, la fille en question, et une partenaire de théatre de Louis de Funès, Jacqueline Maillan, mais on voit bien que l'acteur est de tous les plans, et qu'il occupe l'écran au détriment de ses autres partenaires.
Quant au titre, Pouic Pouic, il provient du nom du coq que promène Jacqueline Maillan avec une laisse, comme un animal de compagnie !
Le triomphe du film va lancer pour de bon la carrière de de Funès, il fera bien mieux, c'est un agréable marchepied vers la gloire, rien de plus.