Critique avec spoiler.
J’etais assez partagé sur Arrival en sortant du cinema. Je fus décontenancé par le rythme, la VF (gros point noir), certains moments trop larmoyants (le prologue, la plupart des scènes où il y a Hannah...). D'un autre coté, de nombreux aspects m'ont plu et m'ont poussé à revoir ce très bon film : la mise en scène de Villeneuve : Le plan des infos TV à la fac au début, toutes les manières de montrer et d’entrapercevoir "la coque", le premier contact avec Abott et Costello, la conception du "process" diplomatique avec eux. j'ai trouvé le design des heptapodes fascinant car il s'extirpe du "bipedisme egocentrique" (je sais pas si ça existe) tout en restant proche d'un design humain au final. La caméra qui monte à la fin avec plan d'ensemble pour découvrir l'entiereté d'Abott m'a surpris, rend la découverte magistrale et m'a fait ressentir un sentiment de sécurité et de confiance ce qui confirme l'intelligence de la mise en scène par rapport à mon ressentie. En parlant de truc intelligent, il y a le scénario : Aborder le contact extraterrestre par le prisme du langage et déterer d'autres sujets interessant au passage c'est plutˆot malin. Le film nous confronte à notre propre mode de pensée, à nos réactions en tant qu'humain face à un tel événement, notre manière de communiquer avec nos propres voisins. Le dernier dialogue dans la coque nous permets de mieux saisir les indices disséminés pendant le film. Louise voit sa fille mais ce n'est pas le passé mais l'avenir. Abott lui apprend que les hepta auront besoin d'aide dans 3000 ans et qu'en échange de leur aide ils offrent la compréhension de leur langage aux humains maintenant. Ils transmettent donc leur façon de penser, de concevoir le monde, bref de voir à travers leurs yeux. De leur point de vue le temps est cyclique et ils voient leur destin en un tout unique (passé, présent et avenir ne font qu'un), Abott apprend à Louise qu'elle maitrise leur langage et qu'elle voit le monde comme un hepta désormais.
Je trouvais la fin trop longue lors de mon premier visionnage. Je n'aimais pas les séquences à rallonge avec le violon.. Mais finalement ces derniers instants nous montrent les conséquences concrètes du changement chez louise. Elle dit à Ian en le prenant dans ses bras pour la première fois "j'avais oublié à quel point j'étais bien dans tes bras".
Je n'avais pas saisi la puissance de cette phrase la première fois. Louise est partout dans sa vie.


Je ressors de ce deuxième visionnage avec des émotions très fortes. Ne vous laissez pas dérouter par la première fois comme moi, le film en vaut vraiment la peine.

ArNo4
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le 6 déc. 2016

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