Un fils de vigneron ne peut que devenir vigneron. Son appartement dans le Marais (?) compte bien moins que la tradition familiale. Il rechigne à reprendre le flambeau et le caractère bourru de son paternel ne l'encourage pas. Au contraire, les critiques fusent sur les méthodes ancestrales que Charlie emploie. Les longs plans qui survolent les ceps en automne avec leurs feuilles orangées sur l’assourdissante musique de Jean-Claude Petit, c'est beau comme une pub Ricoré. On n'a pas le droit de ne pas être ému devant ce spectacle bucolique. Qu'on se rassure, Charlie deviendra bourru comme son papa.
Les disputes père-fils ne sont presque rien comparées à l'autre enjeu du film : Charlie tombe amoureux de Blanche (Alice Taglioni), la fille d'Edith. Pas de chance, elle doit se marier avec un Américain partisan des méthodes industrielles. Non, mais sérieux, ils y connaissent quoi les Américains en vin ? Ils le boivent comme du Coca, dit en substance la maman de Blanche. Va-t-il réussir à faire du bon vin et également vivre avec la femme qu'il aime ? Gros suspense. Ceux qui s'attendent à voir une fiction de Mondovino, l'excellent documentaire de Jonathan Nossiter vont se retrouver devant une bluette bouchonnée.
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