Étant plutôt fan des genres policier, thriller, je me faisais une joie d'en voir un bon. Pour le coup, je repasserai car en général, dés que je sens qu'on est en train de me violer, je décroche. Alors, je pourrai chipoter avec le coup du cadavre exhumé, X temps après, pour une autopsie et qui ressort tout frais de son cercueil comme si le gars venait de trépasser à la minute. Vu qu'ils sont censés piétiner sur l'enquête, d'où l'appel à ce vieux briscard de la prémonition, on peut sérieusement penser que le pauvre est mort depuis des semaines. Le cerveau fait partie de ces organes internes qui s'affaissent rapidement dans les quelques jours suivant la mort. Pas fort crédible qu'on le présente dès lors tel un flanby tout juste démoulé mais passons, ce n'est pas le premier film qui tente de nous prendre pour des bretzels, çà ne sera pas le dernier non plus. J'avais déjà du mal avec le début et le personnage croulant d'Hopkins, doté d'une force de conviction proche du néant (- Non, j'en veux pas de ton enquête. - Je vous laisse quand même les dossiers. - Bon ok, je viens.) que passé ce passage du macchabée exhumé, s'en était déjà "presque" fini pour moi. Le "définitivement", arrivant un peu plus tard avec le coup du chien policier. What the fuck, si c'était si simple de retrouver des gens ...
Comme c'était la belle affaire pour se faire connaitre à l'international, le réalisateur inconnu en fait des tonnes techniquement mais pas forcement dans le bon sens. Le montage épileptique tous azimuts, ça va 5 minutes mais là, ça ressemble à une après-midi sur MCM entre-coupée de dialogues. Trop, c'est trop mec. Mais du coup, quand arrive le moment de la poursuite en bagnole, j'ai espéré voir une séquence de gedin. Caméra sur l'essieu, travelling de malade, enjoliveur qui décolle et toutiquanti ! Rien, nada, le réal reste calé sur le bouton zoom/de-zoom de sa caméra. Lourd jusqu'au bout et pas forcément compréhensible vu la qualité des scènes en slow motion qui, elles, étaient plutôt bien fichues même si trop récurrentes. Dommage car outre ses gros défauts, le film devient brièvement intéressant dans sa dernière partie, quand on apprend un peu plus sur le mobile du tueur. Malheureusement ça ne dure que le temps d'un face-to-face Hopkins/Farell. Alfonso Poyart continuant ensuite de se tirer une balle dans le pied avec une fin bien pourrie qu'on attend déjà depuis 30 minutes, au moins.
Honnêtement, il aurait pris Simon Baker et Robin Tunney dans les rôles principaux et fait un spin-off du Mentalist, ça passait crème mais là s'en est vraiment douloureux de voir un peu partout des comparatifs avec Seven (les gens perdent la mémoire, ce n'est pas possible autrement), où même de se dire que le gars a voulu approcher du Fincher car sérieusement, le film n'arrive même pas à l'ongle d'un pouce de pied d'un Seven. Triste.