Moins pire que Legion!

Le trailer faisait office de belle vitrine comme toujours. Un mauvais pressentiment planait au-dessus de toute cette débandade de science-fiction atypique mêlant religion, post-apo, western et vampires. Faut avouer que c'est pas un thème répandu !

Et finalement à la fin de la séance, on se surprend à penser que c'est déjà terminé. L'univers est riche et c'est là que réside toute la force de ce film. Stewart avait déjà tenté l'aventure avec Legion mais ce dernier restait dans des clichés "à l'américaine" en Amérique. Avec Priest, il va plus loin. Il va ailleurs et même au-delà. Le concept est bon et on sent que le manwha du même nom a beaucoup participé à ce monde réussi. C'est bizarre mais suffisamment convaincant pour estomper les gros défauts.

Oui les défauts parce que même si c'est joli et sombre, ça n'empêche pas les acteurs d'être malheureusement de la même trempe que Legion. Ils ont de jolis costumes et les archétypes leur confèrent un certain charisme que je n'avais pas vu depuis longtemps. Mais les personnages manquent de profondeur. Qui plus est, et je prends l'exemple du sheriff Hicks (Cam Gigandet), on est souvent déçu que certains persos n'interviennent pas davantage !

Le scénario est simple, sans surprise et tout se déroule d'une manière qui fait qu'il n'y a aucun rebondissement de taille. Le seul moment où j'ai cru (j'utilise bien "croire") sursauter, c'est quand le chef de gare vérifie le contenu du train. On a à disposition un grand méchant avide de vengeance et de pouvoir, un héros torturé et increvable, la demoiselle fidèle au héros et plus si affinités... Et le "boulet" de service qui ne devait pas l'être sur le papier !

Concrètement, ce film m'a dépaysé. Et rien que pour ça, j'ai apprécié le voir !