Princesse Mononoké par AntoineRA
Princesse Mononoké est le premier Miyazaki que je vois en près de vingt ans, après avoir usé les bandes VHS de Porco Rosso et Totoro dans ma plus tendre enfance. C'est donc assez surprenant de se retrouver face à une œuvre aussi sombre et violente, à mille lieues des Disney de l'époque. Princesse Mononoké, lui, regorge de séquences cauchemardesques, et absolument splendides d'un point de vue technique, qui défient le temps : toute cette forêt qui se transforme, abritant moult créatures au trait mémorable, et un usage du CGI judicieux. Derrières ces visions démoniaques, il y a surtout ce thème écolo-environnementaliste omniprésent, frappant de par la mise en scène de Miyazaki, contrastant la sauvagerie des batailles avec une certaine poésie, soulignée par la bande-son - même si ce n'est pas la plus marquante des Ghibli. Le héros est, du coup, un peu effacé au profit de cela, ou même de l'anti-héroïne, tout comme quelques points scénaristiques survolés. Néanmoins, tout ce nouvel univers plus noir et mature, de la part de Miyazaki, n’en finit pas d'impressionner.