Cette équipe est composée de branquignoles. Tous. Du vieux qui commandite l'opération (fardé de maquillage ridicule pour faire vieux alors que ça fait maquillé ridicule pour faire vieux) au Dr Shawn ("J'ai choisi de le croire", sérieusement? Tu as débloqué tes fonds comme ça? Ridley Scott a convaincu ses producteurs ainsi? Ca expliquerait pas mal de choses.), ils sont tous stupides. C'est une incohérence dans le sens où, dans le cadre d'une mission à l'enjeu aussi important que découvrir nos origines, on est en droit d'attendre une équipe triée sur le volet. La mission aurait très bien pu mal se terminer avec une véritable équipe de personnes compétentes.
Or, qui nous refourgue-t-on ? Un duo de type Jay & Silent Bob qui, au lieu de rester bien tranquillement toute la nuit dans le dôme au même endroit, décident de visiter tranquillement les lieux alors qu'ils ont spécifiquement signalé que leur seuil de curiosité était bien inférieur à leur seuil d'écoeurement. L'un d'entre eux dispose d'ailleurs d'un matériel en toc puisque les sondes censées détecter des traces de vie ne voient pas la terre pleine de vers et autres lombrics. D'ailleurs, tout leur équipement a été conçu par des crétins : Pas de sas de quarantaine avant de réintégrer le vaisseau ? Ca se faisait déjà un siècle auparavant ! Leur vaisseau est aussi aux normes qu'une gargote vietnamienne ! Les combinaisons à autonomie en oxygène très variable sont aussi un bon exemple de matériel moisi.
Le duo de crétins, c'est une chose, les professionnels pour qui la notion de préservation du patrimoine est complètement étrangère en est une autre, le robot qui suit des intentions vaguement divergentes au point de mettre tout l'équipage en danger par curiosité aussi, auxquels j'ajouterai la blonde « Pachygrapsus Marmoratus » qui refuse de faire entrer un malade alors que le vaisseau dispose d'une zone de quarantaine – où personne ne se soucie de mettre des masques ou autres mais c'est vrai qu'ils n'étaient officiellement rien censé rapporter. Ah si, quelques remèdes au grand mal de l'Humanité, trois fois rien. – sans oublier le malade qui attend de retourner sur le terrain pour signaler à ses collègues que, oui, au fait, il a quelques vers qui lui sortent des yeux...
Ils méritent tous de mourir, eux, qui laissent une handicapée violente se promener dans le vaisseau et dans le dôme, eux qui se demandent où se trouvent leurs agents alors qu'ils ont des radars très bien développés pour les localiser, eux tous... J'en passe, peut-être pas des meilleurs, mais j'en oublie du fait du nombre.
Par le truchement d'une incroyable facilité scénaristique, le dôme des Ingénieurs qu'il visite est également un formidable enregistreur-projecteur 3D qui montre seulement les séquences intéressantes de la vie dans le caillou.
Parlant des Ingénieurs, qui utilisent un équipement proche des humains - Fauteuils stylisés, flûtes à bec et boutons qui s'illuminent en faisant bip bip – pourquoi faut-il qu'ils soient aussi stupides que les humains ? Entre les armes qui échappent à leur contrôle et la boisson qui malmène le premier que l'on découvre, c'est quand même triste de ne pas pouvoir imaginer des événements impliquant des personnages qui n'avancent pas tous à tâtons avec des mains anesthésiées.
La tension dramatique fonctionne, je serais malhonnête de ne pas le reconnaître, mais elle serait diablement plus efficace avec des personnages aux choix pertinents.
