Chose promise?

Alors? Ça donne quoi?
Attendu comme il l'était, Prometheus portait avant même sa sortie le costume du meilleur film de SF de tous les temps ever...
Ou plutôt, il résonnait comme une promesse de messie aux fans (et hystériques) de la Saga Alien.

Finalement, Prometheus sera juste un moyen film de S.F à qui on à coupé 45 minutes au montage.
Car il faut le dire tout de suite, même si Prometheus garde l'ADN du huitième passager, ce n'est pas un Alien pour autant. Il apporte tout un pan d'une nouvelle mythologie, une mise en scène beaucoup plus lumineuse, bourrée de plans larges, et finalement très peu de scènes terrifiantes.

Non, Prometheus ne fait pas peur. Difficile d'en parler sans spoiler l'histoire, mais le film prend à contre-pied le spectateur dès la scène d'introduction (d'une importance cruciale, et qui répond finalement à beaucoup de questions que l'on se posera à la fin du film)

L'histoire tiens, parlons-en, car on aurait pu avoir peur avec Damon Lindelof au stylo. Sans dévoiler l'intrigue, il faut tout de même dire que celle-ci est extrêmement classique, voir prévisible dans son découpage, heureusement, le mythe qui en découle et l'amour de Lindelof pour le mystère, les questions sans réponses et les cliffhangers, permet malgré tout d'avoir une intrigue convenable, mais qui se retrouve clairement amputée par un montage coupé à la serpe, et finnalement une demystification du mythe alien. C'est bien simple, même si le film est clairement le départ d'une nouvelle saga, même si le thème abordé, à la fois casse-gueule et ultra revu des origines de l'humanité demande du temps se mettre en place, on a clairement une impression de s'être fait voler trois quart d'heure de scènes. Alors bien sur, cela n'empêche pas de bouder notre plaisirs, surtout lorsqu'il est porté par un casting aux petits oignons, mais malheureusement par des personnage creux et inutiles.

Rapace est clairement en forme, et le défi était pourtant à la hauteur, ne remplace pas Ripley qui veut.

Fassebender incarne David l'androïd avec brio, et c'est très bien vu de la part de Scott d'avoir choisi l'ultra chaude Charlize Theron pour le rôle ultra froid de Vickers. Pour Guy Pearce, son rôle et sa transformation ne lui rendent pas franchement hommage.

Le point fort du film, c'est peut etre sa photographie, et parfois sa mise en scene.
Alternant plans larges et prises de vues claustrophobiques avec doigté, les scènes sont lisibles, tantôt flottantes, tantôt pesantes, mais au final toujours assez prenantes. Les décors et les SFX figurent également dans le très haut du panier, le design proche du Giger d'il y a 20 ans respecte l'esprit de la Saga Alien. Avec un beau bestiaires, crédible (même si la scène finale va faire hurler les fanatiques d'Alien), quant à la photo, à la fois contrastée et crépusculaire, elle à un cachet indéniable.

La 3D, pour une fois, est relativement bien calibrée, elle sait se faire discrète ou au contraire souligner un détails. C'est certainement à mon sens la meilleure utilisation après Avatar (pour la surprise) et Hugo Cabret (pour l'esthétisme).

Au rayon des points négatifs : La thème musicale principal.
Nan mais c'est quoi ce bordel?!! Après le thème de la bande annonce métaphysico-culte, on pouvait s'attendre a de flippantes nappes sonores. Que nenni, on se retape le clairon patriotique en boucle jusqu'à la fin... Dommage.
Un script remanié chiant et un theme sous exploité.
Mais Prométheus propose une alchimie suffisante pour donner envie de le revoir.... En Bluray version longue.
La bande annonce promettait, le film déçoit.
Ridely Scott n'a pas perdu de sa maitrise a faire tourner la cash machine, quite a sacrifier la licence Alien, son Alien.