Au plus près de son étoile
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Proxima s'annonçait comme un nouveau pas dans l'espace à l'instar de nombreux films ces dernières années depuis le succès de Gravity, qui a su véritablement lancé un certain intérêt pour l'univers spatial. Les films qui ont suivi derrière, que ce soit Interstellar ou Seul sur Mars, pour ne citer qu'eux, ont su apporter leur patte et nous éblouir par des effets visuels épatants et une histoire solide. Mais ce dernier métrage se démarque de ses aînés en prenant le choix de nous raconter une histoire plus intimiste. C'est pourquoi il ne faut pas s'attendre à du spectaculaire, les effets sont tout simplement absents. Cette réalisation hexagonale mise tout sur le jeu de ses acteurs, et sur ce point, il vise juste avec Eva Green en tête. L'actrice s'est impliquée à 100% pour ce rôle et cela se ressent à l'écran, un rôle pourtant pas évident à interpréter mais celle-ci s'en sort admirablement et livre une partition parfaite d'une mère astronaute qui doit vivre avec les conséquences personnelles notamment sur sa relation avec ses proches suite à sa sélection du premier voyage sur Mars. Un choix qui va s'avérer lourd pour la jeune femme qui décide de tout donner dans ce programme de préparation au détriment du temps passé avec sa fille avec qui elle entretient une relation très forte. Le film joue donc dans une autre cour, et à l'opposé des films cités ci-dessus, décide de nous montrer l'envers du décor, avec une vision détaillée de l'entrainement des astronautes pour un tel voyage, un moyen efficace de nous montrer en parallèle la difficulté pour cette mère d'allier vie de famille et son métier pas comme les autres. Sans surprise, le côté professionnel va progressivement prendre le pas sur l'aspect familial ayant ainsi des répercussions sur ce lien si fort qui unit cette mère et sa fille. Pour le coup, ça ne respire pas l'originalité mais encore une fois l'interprétation, notamment des deux actrices, est suffisamment excellente pour nous faire oublier cette facilité. La caméra suit essentiellement le parcours de l'astronaute d'un côté et la nouvelle vie de sa fille de l'autre afin de mieux nous faire comprendre les manques et les difficultés ressenties chez l'une et l'autre, un moyen aussi de renforcer l'empathie pour ces deux personnages. Par ailleurs, le personnage d'Eva Green contraste avec ceux de ses partenaires astronautes dont celui interprété par Matt Dillon, plus confiant et paternaliste, une manière là aussi d'appuyer sur les doutes connus par la jeune femme envers son choix. Des questionnements qui amèneront à une certaine remise en question chez cette mère dans le but de maintenir cet équilibre entre sa fille et son métier avant le grand départ. Un film forcément émouvant, peut-être trop simpliste dans sa manière de raconter l'histoire mais tellement sincère qu'il nous embarque, et ce, malgré sa non-utilisation d'effets visuels.
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le 30 nov. 2019
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