Impairs de famille
Pusher 2 est dédié à Hubert Selby, Jr., (avec lequel Refn a bossé auparavant sur sa première tentative américain, Inside Job), patronage on ne peut plus limpide, et dans la lignée des glauques...
le 31 mai 2016
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Largement supérieur au premier volet, ce "Pusher 2" fascine immédiatement par la manière dont Nicolas Winding Refn transcende son matériau brut, voire bestial (la vie minable de criminels des plus rudimentaires) pour offrir un portrait aussi dépressif qu'ironique de la désespérance urbaine : plus que la violence, quasiment absente ici, ce sont les relations entre ses personnages qui fascinent le réalisateur, alors que la bêtise générale et la cupidité ne laissent que peu de place aux sentiments. Les scènes de sexe, très crues, d'une tristesse et d'une solitude effrayantes, témoignent en particulier de la parfaite justesse de son regard. Une sorte d'humanité palpite quand même à la lisière de ces personnages, brutaux et impitoyables, qui jamais ne se rachèteront (pas un geste de bonté, pas une parole de réconfort ne viennent illuminer les 90 minutes du film) : l'interprétation très fine de Mads Mikkelsen n'y est pas pour rien, conférant au personnage borné de Tonny une fragilité qui finit par émouvoir.
Créée
le 22 août 2013
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le 31 mai 2016
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C'est été, il fait très chaud, alors quoi de mieux... ( Non je déconne, je voulais tenter de faire une introduction encore moins réussie que la précédente. ) Et bien voilà une fois Pusher terminé, je...
le 29 juil. 2013
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après l'avoir revu pour la 8ème fois je me suis dis que j'allais écrire quelques lignes pour expliquer mon admiration pour ce chef d'oeuvre de Refn .Tonny sort de prison et retourne vers son père, un...
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