Coup de torchon aux Affaires étrangères
J'ai toujours considéré Bertrand Tavernier comme l'un des cinéastes français les plus intéressants de sa génération. En choisissant d'adapter - assez librement, il faut le dire - une bande dessinée dont l'intrigue se situe au sein même du ministère des Affaires étrangères, il ne pouvait qu'attiser ma curiosité.
Si le film ne peut objectivement être considéré comme un chef-d'oeuvre, force est de constater qu'il multiplie néanmoins les portraits satiriques hauts en couleurs, moquant des conseillers occupés à se tirer dans les pattes et un ministre qui change d'avis comme de chemise.
Au final, ce "Quai d'Orsay" se montre à la fois réjouissant et jubilatoire. Il jalonne les coulisses du pouvoir et en saisit toutes ces mimiques propres à la dérision. On touche ici évidemment à la parodie, mais le sens du message n'en demeure pas moins efficace et utile.