Grand Fan de cette saga, je m'en vais au cinéma en ce samedi 1 Novembre 2008, dans l'espoir de concrétiser mon souhait le plus cher ce jour là, voir le dernier James Bond. Je me dépêche, parce que je n'aime pas arriver en cours de film, et parce que je suis à la bourre. Je me dis: "pourvu qu'il y ait beaucoup de pubs"X2 , et j'arrive à temps, pour le Gunbar…Quoi?!?…pas de Gunbarrell, soit! Je ne vais pas en faire tout un fromage.
Le film commence, et voilà que je me sens déjà mal assis, non pas dans mon fauteuil mais dans cette Aston Martin que déjà Bond malmène. Surdécoupage dégueulasse, cadres brouillons, lisibilité absente…en gros, ça ne fait pas 5 minutes que je suis dans la salle que je trouve déjà que c'est de la merde. Mais en plus d'être de la merde visuellement, je me rend vite compte que c'est de la merde scénaristiquement. L'intrigue mise en place par l'appréciable mais vain Casino Royale deux plus tôt, s'avère être une vaste blague dans laquelle Matthieu Amalric, pour qui j'ai le plus grand respect, cachetonne rien que pour nos yeux. D'autant plus qu'il est affublé d'un homme de main, qui ferait pâlir d'envie Godefroy de Montmirail tant sa coupe au bol est nette!
Les méchants ne valent pas tripette, c'est pas grave, on va se rabattre sur la potiche. Après une scène d'action dans laquelle Bond parvient à faire exploser un zodiac avec crochet de pécheur (pas dégonfler, mais exploser, genre à la Michael Bay!) je fais connaissance avec la pépée, elle est jolie. Mais apparemment, Marc Forster semble aimer les femmes mûres, pusiqu'il préfère nous montrer M faire sa toilette, que Olga Kurylenko prendre sa douche…
Après avoir vu ça, je ne crois plus en rien, plus en l'amour, plus en la vie, plus en les vaches, et même le QG du MI6 relooké façon USS Enterprise ne me choque plus, je jette l'éponge et perd tout intérêt pour le film. Je me rend tout de même compte que Bond ne fornique que pour donner lieu au clin d'oeil le plus grossier et du plus mauvais gout depuis 1962, et nous débarrasser de la jolie rouquine.
Je regarde tout de même, pendant que mon cerveau, assis sur les marches à côté de moi, s'amuse à se refaire la saga complète dans la tête, afin de trouver une aussi mauvaise mission…j'ai fait le compte, il n'y en a pas. Même Moonraker, Dangereusement Vôtre et Meurs Un Autre Jour, malgré leur qualité douteuse arborent fièrement les couleurs de la Grande Bretagne face à cette immondice post-Bourne à la sauce Forster. Même le thème principal de Jack White et Alicia Keys, malgré un effort musical, souffre clairement de la sonorité trop White Stripes pour un James Bond.
Le film se termine par une séquence amenée comme un cheveu sur la soupe, je vais passer une mauvaise journée...Ha Tiens Le Gunbarrell!...je me remet mon cerveau, et fuis.
"On a toujours quelque chose à sauver dans un James Bond, une cascade, une gonzesse, un méchant, une chanson" m'avait un jour dit un ami, Quantum Of Solace est l'exception qui confirme la règle.