Quantum of Solace par Erwan18
Après l'excellente surprise du précédent James Bond, Casino Royale, j'attendais avec impatience de retrouver Daniel Craig. Celui-ci avait largement contribué à dépoussiérer, moderniser et dynamiser une franchise qui commençait sérieusement à s'essouffler.
La particularité de l'histoire de Quantum of Solace est de commencer tout de suite après la fin de Casino Royale. Comme toujours le film ouvre sur une scène spectaculaire, une poursuite en voiture filmée au plus près. A peine reprend-t-on son souffle qu'on est emporté dans une poursuite hallucinante entre James Bond et un méchant. Et ainsi de suite jusqu'au bout, sans avoir le temps de beaucoup respirer.
Il y a toujours peu de gadgets, bien que le recours aux technologies de pointe fasse toujours partie intégrante de l'histoire. Mais la technologie reste discrète et plausible. Q n'existe d'ailleurs pas encore. Dans cet épisode, James Bond est une véritable machine à tuer (il a obtenu la licence to kill dans le précédent opus), il est déterminé et implacable, avançant vers son but en écartant ou détruisant chaque obstacle. Malgré la rigueur apparente du scénario, le mythe James Bond demeure : luxe, désinvolture, charme, opposition (apparente ?) avec M, etc. Seul le charme et la sensualité ont été bannis, conformément à la ligne conservatrice et puritaine d'Hollywood : pas l'ombre du contour d'un sein, pas une jolie jambe dénudée, à peine un baiser furtif. La James Bond girl est maintenant un agent secret presqu'aussi efficace que le héros, ni l'une ni l'autre n'ont de temps pour la féminité et la frivolité. Ici elle a les (très jolis) traits d'Olga Kurylenko, connue à travers la publicité pour le café Carte Noire au cinéma.
Malgré tout Quntum of Solace est un cran en-dessous de Casino Royale, qui reste une référence dans la lignée des James Bond.