J'ai toujours actuellement du mal à expliquer ce que j'ai ressenti face au film. Alors que je savais, avant même de voir le film, que ses thèmes me plairaient, et qu'il allait me plaire. Et le film me touche encore plus que ce que j'aurai pu imaginer. Le deuil de l'enfant est pour moi l'un des thèmes, peut-être les plus simples pour faire pleurer, mais des plus intéressants aussi. Et là, même si, oui, j'ai pleuré (beaucoup), je ne trouve pas le film tire-larmes à une seule seconde. Et ce, grâce à une mise en scène magnifique, et une musique des plus belles.


Du côté de la mise en scène, on reste très proche de nos personnages, et particulièrement, de Conor. Le deuil vu par un enfant est quelque chose, même si tire-larmes généralement, très dur à gérer. Car il faut un jeune acteur convaincant, et une douceur dans la mise en scène, pour pas que le film te crie dessus en te demandant de pleurer. Et je trouve que le film est merveilleux sur ces points, surtout sa musique de Fernando Velasquez.


Ce qui est aussi impressionnant, ce sont les effets spéciaux. Le design de l'arbre est magnifique, car il mélange parfaitement les peurs enfantines au côté très avenant du personnage. Car, même s'il a ses parts d'ombres, cet if reste adjuvant au personnage, qui cherche toujours à donner à apprendre, à faire avancer Conor. Même si ça peut être considérés comme des leçons de vie en carton, je les trouve cohérente et donne à réfléchir.


Son vrai défaut reste tout de même son côté didactique, qui peut en laisser certains en dehors. Le film te donne toutes les clés, peut être même un peu trop. La plupart des actions restent très prévisibles, tout comme sa fin. Cependant, ce défaut ne m'a pas dérangé une seule seconde, tant le film m'a transporté avec ce jeune enfant, démuni face au cancer de sa mère.


J.A. Bayona explore ainsi de nouveau le rapport mère-enfant avec brio. Le casting est splendide, tout comme sa musique et sa mise en scène. Même si le film me paraît un peu trop linéaire (on nous donne même qui est l'arbre dans sa famille), les thèmes abordés me touchent, et ça m'a complètement chamboulé, comme rarement je l'ai vécu.

EwenV
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le 31 mars 2020

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EwenV

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