Rambo
7.1
Rambo

Film de Ted Kotcheff (1982)

Longtemps, j'ai pensé que Rambo était un simple film de guertre, vaguement au-dessus du lot ; la carrière de Stallone après m'incitait à garder une certaine distance avec ce film. Puis, récemment, j'en ai entendu un peu de bien, puis un peu plus et ma curiosité a été piquée.
Je comprends mieux !
Rambo est un excellent film.
D'un point de vue technique, l'image est très juste ; avant le numérique et ses effets de manches, avant les caméras nerveuses débridées et les ralentis, avant l'outrance des action movies des années 1990 et évidemment après ; là, on n'a juste quelques rares (et donc précieuses !) explosions, un homme, une forêt, une caméra, une musique. Une ambiance, en fait.
Le scénario bien que très sommaire tient la route et nous tient en haleine. Jusqu'où les protagonistes seront-ils prêt à aller dans leur guerre vaine et personnelle ? Entre celui dont la fierté est blessée, qui doit gérer les conséquences de ses choix et la mort d'un ami, qui n'a fait que son devoir de faire régner l'ordre dans sa petite ville, et la bête acculée, sans but, sans avenir et seulement un passé, l'un craquera-t-il ? Avant qu'il ne soit trop tard ?
Les protagonistes, justement, excellent dans leur partition ; il faudrait que je vois le monologue final de Rambo en VO car sa voix VF est pénible, mais Stallone joue très bien le paumé sans but, l'imbécile heureux qui semble ne pas comprendre ce qu'il fout dans ce commissariat et ce qu'on y attend de lui. Et il joue encore mieux le chien de guerre, le survivant, le prédateur. Il n'y a que le monologue final qui ne fonctionne pas, mais c'est bien plus probablement lié au doublage.
Le shériff, Will Teasle, joue son rôle à la perfection ; d'un mec qui éloigne gentiment un fauteur de trouble potentiel, il devient un mec complètement perdu dans son jusqu'au boutisme qui a trop perdu pour faire marche arrière, qui a la loi pour lui jusqu'à la fin.
Le colonel est parfait dans son ambiguité, son admiration envers son poulain, sans qu'on comprenne jamais où il se place dans cette affaire.
Trois personnes, trois rôles justes, trois visions différentes de l'Amérique, trois cul de sac.
Pierre_Marot
8
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le 3 nov. 2014

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Pierre Marot

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