Rambo par cityhunternicky
Rambo nous raconte le retour au pays d’un ancien militaire traumatisé par le Vietnam
Pas évident comme thème, Sylvester Stallone a cependant pu créer là une histoire à la fois touchante et symptomatique des années où le film est sorti. Le rythme lent et compliqué du départ sera heureusement rattrapé par une scène finale plus que dynamique et explosive. Le cadre de la petite ville ajoute une touche très spéciale à ces combats de ville qui pourraient se situer dans quasiment n’importe laquelle des villes américaines. Les explosions et l’action ne vieillissent d’ailleurs pas du tout.
Il faudra quand même s’accrocher auparavant pour suivre l’histoire où il ne se passe pas grand chose. A contrario de ses successeurs, Rambo ne tue (presque) personne et blesse les représentants de la loi un peu trop zélés et pourris. Une vraie histoire et une énorme critique de la société et de l’armée américaine est mise en place pour mettre en lumière un phénomène peu mis en avant. Aussi acerbe envers les deux cibles, Sylvester Stallone offre un jeu d’acteur édifiant de sincérité et de crédibilité.
Il compense à lui seul un début lent et long qui pâti du style des années 70. On retrouve tout de même une ambiance de combat bien décrite grâce à une caméra stable et des jeux de lumières prenant. Les stratégies du personnage fascinent et c’est avec intérêt qu’on les voit et revoit grâce à leur réalisme. Si Richard Crenna est un peu caricatural, il rempli parfaitement son rôle. Brian Dennehy est lui aussi très bon et détestable à souhait.
Bien plus sobre que ses successeurs, Rambo aborde sans concession la condition des soldats revenant de la guerre. Et ça fait boom aussi !