De l'action...encore de l'action...toujours de l'action...
Ses scénaristes, grisés par le potentiel d'un hèros invulnérable, trempè dans l'acier, ont façonné les situations les plus folles jamais vues dans un film de ce genre! Rambo assure bien son statut de symbole et comme tous les symboles il ne peut mourir! "Rambo", troisième du nom, est une armée à lui seul: il abat deux hèlicoptères, détruit une dizaine de véhicules, renvoie à Moscou les pieds devant une bonne centaine de soldats!
Aidé par un conseiller militaire, Sylvester Stallone écrit lui-même le scènario de ces nouvelles aventures de Rambo! Seul face à l'armèe rouge, l'invincible guerrier vole ici au secours du colonel Trautman, son père spirituel, campé depuis le premier volet de la sèrie par Richard Crenna, retenu prisonnier par les soviètiques en Afghanistan! Avec son regard lourd, son mutisme, son goût du combat, Rambo revient plus en forme que jamais.
Le casting est toujours aussi parfait, la musique de Jerry Goldsmith un régal et un mythe comme depuis le début de la saga, et la réalisation de Peter MacDonald d'excellente facture, mettant en valeur cette fois-ci, après la forêt septentrionale froide et humide de l'Amérique du Nord, la jungle tropicale chaude et humide du Sud-est asiatique, les montagnes et déserts arides du Proche-Orient. "Rambo III" nous offre néanmoins son lot de scènes d'anthologie et de répliques mythiques, dans ce qui reste un des meilleurs films d'action toutes catégories confondues.
Ce dènouement: un gigantesque hélicoptère piloté par Zaysen et un char conduit par Rambo fonçant l'un vers l'autre en plein milieu d'un champs de bataille hérissé d'épaves calcinées et d'explosions! En regard, le duel clôturant "Rambo 2" parait désuet, timide! "Rambo 3" choisit la surenchère, garantit de ne pas décevoir un public qui en veut toujours plus!
N'égalant toujours pas le niveau de "Rambo", "Rambo III" reste cependant un film très bourrin pour le plus grand plaisir des amateurs du genre, qui présente néanmoins une réflexion assez intéressante: est-ce que de petits groupes de rebelles peuvent lutter contre une armée supérieure en équipement, en nombre, et en entraînement, tout en espérant pouvoir triompher? Le colonel Trautman fournit la réponse: ce qui fait la différence entre un gagnant et un perdant est la foi et la confiance que l'on a envers ses convictions. Un puissant message qui passe en profondeur dans ce film, rendant hommage aux combattants afghans comme aux combattants vietnamiens sans toute fois le suggérer clairement implicitement, pour avoir résister aux deux superpuissances du monde, deux simples pays du Tiers-monde sans réelle armée, ni puissance politique.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.