Au final, une suite pas si mauvaise que ça, dans le sens où on découvre « la maison » de Rambo et qu’on a toujours cette critique du Viêt-Nam et de la façon dont le gouvernement américain a géré le problème des vétérans. Ça, c’est la première partie du film (et un peu la fin aussi) et qui est sans doute la plus intéressante. On a ensuite la petite phase d’infiltration de nuit plutôt chouette du camp Viêt-Cong, qui se conclut de façon plutôt dramatique (bien que prévisible), pour ensuite enchaîner sur le combat final face à nos chers vieux ennemis soviétiques. Bref, de l’action décérébrée où il n’y a pas trop à se poser des questions et où Rambo acquiert plus ou moins le statut de demi-Dieu. On reconnaît là bien la patte de Stalone mais aussi de Cameron au scénario.
Le casting est globalement moyen. Chacun fait son taff en jouant à fond sur les stéréotypes. Reste un Stalone qui pense que comme son personnage est au centre de l’intrigue, il doit porter le film seul sur ses épaules (ce qu’il réussit quand même assez bien). La musique de Jerry Goldsmith alterne toujours avec brio entre action et dramatisme, les scènes d’actions sont plutôt bien rythmées et spectaculaires, et les décors nous plongent dans une jungle qu’on aurait aimé un peu plus terrible.
Bref, une suite tout à fait honorable au premier film. Cependant, on part très vite sur la voie du film d’action pure et dure où il ne faut pas se poser trop de question, malgré les messages un peu disséminés ici et là.